Deux personnes sont décédées

Sanary-sur-Mer : une troisième personne toujours recherchée sous l'immeuble effondré

  • Publié le 8 décembre 2021 à 13:08
  • Actualisé le 8 décembre 2021 à 13:44

Après la découverte du corps d'une deuxième victime, une nonagénaire, une troisième personne était toujours recherchée mercredi par les pompiers du Var sous les décombres de l'immeuble effondré mardi sur le port de Sanary-sur-Mer, sans doute après une explosion due au gaz.

Mardi matin, c'est d'abord un homme d'une trentaine d'années qui avait été découvert sous les gravats. Mercredi, vers 03h40, une deuxième victime, une femme de 91 ans, a été extraite par les pompiers, au coeur de la nuit, sous la lumière de deux projecteurs installés pour éclairer le site du drame.

"Une victime a été localisée puis extraite, malheureusement décédée", ont précisé les pompiers varois, via un communiqué sur WhatsApp et auprès de l'AFP, en soulignant que "les recherches se sont poursuivies toute la nuit sans interruption".

Initialement présentée par les services de secours comme une femme de 82 ans, la victime est réalité une nonagénaire, née le 30 janvier 1930, a précisé à l'AFP le procureur par intérim de Toulon, Dominique Mirkovic.

Sous les gravats de ce petit immeuble de trois étages tombé comme un château de cartes mardi vers 04h00 du matin, après une explosion entendue jusqu'à huit kilomètres selon les policiers, il reste a priori une troisième et dernière victime. Selon les pompiers et le parquet de Toulon, il s'agirait du fils de la femme retrouvée mercredi matin, qui vit au premier étage du bâtiment, au-dessus de l'appartement de sa mère.

Le trentenaire retrouvé mort mardi matin était le père du bébé retrouvé sain et sauf avec sa mère, elle-même seulement blessée aux jambes. Il aurait été mortellement touché au cou par la chute d'une structure du toit, avait indiqué mardi à l'AFP le procureur de Toulon. Cette famille vivait au troisième étage de l'immeuble.

Seul l'appartement du deuxième étage était donc vide au moment de l'effondrement de l'immeuble: "son occupant était en déplacement professionnel", a précisé le parquet de Toulon à l'AFP mercredi matin.

- "Opération de longue durée" -

Au total, selon le dernier bilan, l'effondrement de cet immeuble a donc fait deux morts et cinq blessés, la mère, son enfant ainsi que trois blessés légers dans les immeubles voisins, évacués rapidement vers l'hôpital à l'arrivée des secours.

"Le temps joue contre nous", avait concédé mardi en fin d'après-midi le colonel Eric Grohin, le chef des pompiers du Var, alors que les chiens des équipes cynophiles dépêchées sur le site ne donnaient "pas de signes" de vie: mais "c'est une opération de longue durée", avait-il insisté.

Au total, une quarantaine de sapeurs-pompiers du Var et des Bouches-du-Rhône ont travaillé toute la nuit de mardi à mercredi, sous la pluie, à la recherche des dernières victimes. Et les fouilles minutieuses ont repris de plus belle mercredi, une fois le jour levé, toujours avec l'aide d'un camion équipé d'un bras mécanique.

Si la cause de l'effondrement de l'immeuble est encore officiellement inconnue, la thèse d'une explosion due au gaz est très largement privilégiée. Les secours arrivés aussitôt sur le site avaient immédiatement détecté une forte odeur émanant des débris, selon la préfecture du Var.
Une enquête pour déterminer les causes de la mort a été ouverte dès mardi par le parquet de Toulon. L'explosion du

bâtiment, qui était raccordé au réseau de gaz de ville, est bien visible sur les images de vidéosurveillance, avait précisé M. Mirkovic, en soulignant que le bâtiment n'était frappé d'aucun arrêté de péril.

Situé entre deux crêperies, sur le port de cette ville de 15.000 habitants, l'immeuble n'est plus aujourd'hui qu'un amas de décombres. "J'ai pensé que c'était un avion qui était tombé", avait déclaré une voisine, après l'explosion.

L'explosion la plus meurtrière en France d'un immeuble due au gaz remonte au 26 décembre 2004, avec 19 morts, à Mulhouse (Haut-Rhin). Plus récemment, le 12 janvier 2019, quatre personnes, dont deux pompiers, avaient perdu la vie et 66 avaient été blessées dans l'explosion provoquée par une fuite de gaz rue de Trévise à Paris, dans le IXe arrondissement.

AFP

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