Utiliser ses titres-restaurant au supermarché pourrait ne plus être possible après le 1er janvier 2025, a affirmé lundi la secrétaire d'Etat démissionnaire à la consommation Laurence Garnier, qui estime que la chute du gouvernement Barnier va empêcher le Sénat de voter la reconduction du dispositif.
"Cette dérogation, qui était permise par la loi, (...) ne sera plus possible à partir du 1er janvier", a jugé Laurence Garnier, interrogée par France Bleu.
La loi ne permet actuellement d'acheter certains produits alimentaires au supermarché avec des titres restaurants que jusqu'au 31 décembre 2024.
Une prolongation de deux ans de cette échéance avait été votée fin novembre par l'Assemblée nationale mais doit être confirmée par un vote au Sénat.
Or, la Commission des affaires sociales du Sénat n'a prévu d'examiner cette prolongation mercredi qu'à une seule condition: qu'un gouvernement ait été nommé à cette date. Un calendrier trop serré, selon Laurence Garnier.
"Les Français ne pourront plus utiliser leurs titres-restaurants dès le 2 janvier 2025 pour leurs courses de farine, beurre, huile et tous les produits alimentaires non directement consommables", a-t-elle affirmé lundi sur X.
"Moins de pouvoir d’achat grâce au Rassemblement national allié à l’extrême-gauche", a-t-elle encore déploré.
Le dispositif permet actuellement à 5,4 millions de salariés en France d'utiliser leurs "tickets resto" pour acheter en rayons des produits nécessitant préparation (farine, pâtes, riz, viande, etc.).
Les restaurateurs le déplorent. "Le titre-restaurant devient un titre alimentaire, il perd définitivement son objet", s'était désolée mi-novembre Catherine Quérard, présidente du syndicat patronal des restaurateurs GHR.
Selon le GHR, la part des recettes en titres-restaurant dans la restauration a diminué depuis deux ans, tandis que celle dépensée dans la grande distribution est passée de 22,4% fin 2022 à 30,1% mi-2024.
Thierry Marx, patron de l'autre organisation du secteur, l'Umih, s'était déjà élevé mi-octobre contre la prolongation de la dérogation qu'il qualifiait de "scandale".
AFP

il faudrait qu'on explique aux restaurateurs que les gens qui achètent à manger dans les supermarchés avec les tickets restaurant n'ont sans doute pas les moyens de faire autrement et que ces gens là ne vont pas au resto , donc , même si on peut comprendre leur étonnement , ils ne perdent pas de clients...
Au fait , que disent ils de la baisse de TVA dans la restauration ( passée de 15 à 5% il y a déjà quelques années) qui devaient permettre de créer des emplois ? Je remarque que cette baisse n'avait pas été répercutée sur le prix des menus?
Si les tickets restaurant servaient à faire des achats en supermarché, ils s'appelleraient "tickets courses"...