Des pluies diluviennes

Trois morts dans les intempéries du sud de la France

  • Publié le 24 octobre 2019 à 17:59
  • Actualisé le 24 octobre 2019 à 20:21

Trois personnes sont décédées dans les intempéries qui ont frappé ces trois derniers jours le sud de la France, où la circulation ferroviaire est interrompue sur des axes entre Montpellier et Toulouse et où les habitants tentent jeudi de nettoyer la boue apportée par les pluies diluviennes.

Dans un communiqué publié jeudi matin, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a annoncé ces trois décès, parlant également de "dégâts importants".

Ni le ministère de l'Intérieur, ni la ministre Elisabeth Borne, en visite à Béziers jeudi, n'ont précisé le lieu et les circonstances de ces décès.
Les victimes ont été recensées dans l'Hérault, le Gard et les Pyrénées-Orientales, a précisé une source proche du dossier.

Parmi les trois morts figure une septuagénaire qui avait été hospitalisée "en urgence absolue" à Montpellier mercredi après avoir été emportée par les eaux à Cazouls-d'Hérault, à 45 kilomètres à l'ouest de Montpellier, selon une source proche du dossier. Cette source précise que cette femme, retrouvée inanimée dans des vignes, est décédée au cours de la nuit de mercredi à jeudi. Elle aurait paniqué devant la montée des eaux devant sa maison malgré les consignes d'attendre l'arrivée des secours à son domicile.

Un automobiliste nonagénaire était décédé mercredi à Alès (Gard) dans son véhicule tombé dans un cours d'eau après une sortie de route que les pompiers du Gard ne considéraient pas comme liée aux intempéries mais provoquée par un malaise. "Les circonstances exactes" de ce décès "ne sont pas encore établies", a précisé jeudi la préfecture gardoise à l'AFP.

De son côté, la préfecture des Pyrénées-Orientales a indiqué à l'AFP qu'un homme sans-abri avait été retrouvé mort mardi sur la voie publique dans une commune non précisée mais qu'une enquête était toujours en cours pour déterminer les cause de ce décès.

Cet épisode de violentes pluies, qui "a impacté simultanément jusqu'à huit départements", a donné lieu à 1.773 interventions et mobilisé plus de 2.000 sapeurs-pompiers et forces de la Sécurité Civile, a précisé le ministre de l'Intérieur, en "souhaitant que la procédure de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pour les communes concernées soit accélérée".

"Ce bilan (humain, ndlr) aurait pu être plus lourd", a estimé à la mi-journée la ministre des Transports Elisabeth Borne, en visite à Béziers (Hérault), commune particulièrement touchée par cet épisode météorologique. La ministre a notamment rendu visite à des habitants d'un lotissement de Villeneuve-les-Béziers (Hérault), durement touchés par les inondations. Patiemment, des habitants étaient occupés jeudi à sortir des objets couverts de boue hors de leur maison ou de leur garage, tentant d'effacer les stigmates du déluge, a constaté une journaliste de l'AFP. "J'ai perdu une caravane et quelques machines d'éléctroménager", se lamentait Raymond, les pieds dans la boue sur la place centrale du lotissement qu'il habite, juste à côté du canal du Midi.

Jeudi matin, près de 400 foyers restaient encore sans électricité dans l'Hérault et 300 dans le Gard. De nombreuses voies de chemin de fer ont également été endommagées, et le trafic des trains a dû être interrompu entre Montpellier et Toulouse et Montpellier et l'Espagne, au moins jusqu'à la fin des vacances de la Toussaint le 4 novembre, a annoncé la SNCF.

A 14H00, plus aucun département ne se trouvait en vigilance orange "orages", l'évènement étant terminé en Haute-Corse, le dernier département concerné. Neuf départements (Var, Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Gard, Hérault, Corse-du-Sud et Haute-Corse) restaient en vigilance jaune.

L'an passé, 14 personnes étaient mortes dans l'Aude, lors d'importantes inondations qui avaient également causé plus de 200 millions d'euros de dégâts.

AFP

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