Trump s'attribue le retour au calme Ă  Los Angeles

  • PubliĂ© le 12 juin 2025 Ă  18:05
  • ActualisĂ© le 12 juin 2025 Ă  18:25
Des policiers lors d'une manifestation Ă  Los Angeles, le 11 juin 2025

Donald Trump a attribuĂ© le relatif retour au calme Ă  Los Angeles au dĂ©ploiement de militaires qu'il a ordonnĂ©, sur lequel doit se pencher jeudi la justice, au moment oĂč des manifestations d'ampleur limitĂ©e contre sa politique migratoire musclĂ©e se multiplient aux Etats-Unis.

"Los Angeles a été sûre et calme ces deux derniÚres nuits", s'est réjoui sur son réseau Truth Social le président américain, qui en a encore attribué les mérites à sa décision d'envoyer l'armée dans la deuxiÚme métropole du pays.

Depuis vendredi, cette ville à l'importante population hispanique est le théùtre de manifestations contre des interpellations musclées d'étrangers en situation irréguliÚre ayant eu lieu la semaine derniÚre.

Ces protestations dans l'ensemble pacifiques ont parfois été marquées par des jets de pierres contre la police, des incendies de véhicules, des dégradations et des violences.

Plus de 1.000 personnes ont encore protesté pacifiquement mercredi, avant une deuxiÚme nuit de couvre-feu dans le centre-ville imposé par la mairie pour prévenir les pillages et les actes de vandalisme.

"Je dirais qu'en général, tout est sous contrÎle ici à Ground Zero", a déclaré à l'AFP Lynn Sturgis, une enseignante à la retraite de 66 ans, devant les bureaux du gouvernement fédéral, épicentre des manifestations dans le centre-ville.

- Rivalité politique -

Donald Trump a ordonné le déploiement à Los Angeles de 4.000 réservistes de la Garde nationale de Californie et de 700 Marines, un corps d'élite de l'armée d'active, contre l'avis du gouverneur démocrate Gavin Newsom.

"Le gouverneur Gavin (Newsom) le pourri avait totalement perdu le contrÎle de la situation. Il devrait me dire MERCI de lui avoir sauvé les fesses, au lieu d'essayer de justifier ses erreurs et son incompétence!!!", a ajouté jeudi le locataire de la Maison Blanche.

Ce déploiement militaire s'est transformé en un enjeu de rivalité politique entre l'administration Trump et l'opposition démocrate. Avec en premiÚre ligne M. Newsom, considéré comme un candidat potentiel à la Maison Blanche pour 2028.

Le gouverneur de Californie accuse le gouvernement fédéral d'outrepasser ses pouvoirs et a demandé à la justice de suspendre la réquisition de la Garde nationale. Une audience est prévue jeudi à ce sujet devant un tribunal fédéral de Los Angeles.

Sur les 4.700 soldats déployés sur le terrain, un millier de membres de la Garde nationale protÚgent des bùtiments et appuient la police fédérale de l'immigration (ICE), a déclaré le général Scott Sherman, qui commande les opérations.

Les autres, y compris les 700 Marines, sont en cours de dĂ©ploiement oĂč s'entraĂźnent au maintien de l'ordre, a-t-il prĂ©cisĂ©.

- "Pas de rois" -

Les manifestations se sont étendues ces derniers jours à d'autres villes américaines, mais toujours dans des proportions limitées.

D'aprÚs une carte établie par CNN, des manifestations, parfois émaillées d'arrestations, ont été recensées à Las Vegas, Dallas, Austin, San Antonio, Milwaukee, Chicago, Atlanta, Boston...

A Spokane, ville d'environ 230.000 habitants dans l'Etat du Washington (nord-ouest), la mairie avait décrété à son tour un couvre-feu nocturne.

Les migrants "ont autant le droit que nous d'ĂȘtre ici, peu importe s'ils sont arrivĂ©s lĂ©galement ou illĂ©galement", a dĂ©clarĂ© une manifestante en larmes prĂ©nommĂ©e Apples, interrogĂ©e par le Las Vegas Review Journal. "Cela me rend malade pour mon petit ami et sa famille. Ce sont des rĂ©fugiĂ©s cubains, ils ont peur d'aller faire les courses, d'aller travailler".

Au Texas, le gouverneur rĂ©publicain Greg Abbott a ordonnĂ© mardi le dĂ©ploiement de la Garde nationale en vue d'un rassemblement Ă  San Antonio. Ce qui n'a pas empĂȘchĂ© des centaines de manifestants de se rassembler prĂšs de la mairie.

Samedi, Donald Trump doit assister à un trÚs inhabituel défilé militaire à Washington, organisé pour célébrer le 250e anniversaire de l'armée américaine, mais qui tombe aussi le jour du 79e anniversaire du président.

Un mouvement national baptisĂ© "No Kings" ("Pas de rois") a appelĂ© Ă  des rassemblements ce mĂȘme samedi dans des centaines de villes Ă  travers le pays pour protester contre la politique de M. Trump.

AFP

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