Sa mère a été retrouvée morte (actualisé)

Fillette de 8 ans portée disparue dans le Nord : l'alerte enlèvement levée

  • Publié le 8 juin 2023 à 06:26
  • Actualisé le 8 juin 2023 à 14:37

Une fillette disparue, une mère retrouvée morte, un père activement recherché: le plan alerte-enlèvement a été déclenché mercredi soir pour retrouver la jeune Malek, 8 ans, dont la trace a été perdue à Dunkerque (Nord). La mère de la fillette a été retrouvée décédée à son domicile. Le père, soupçonné du meurtre, pourrait avoir fui avec l'enfant. Au lendemain des faits, les autorités ont levé l'alerte enlèvement.

La jeune enfant, qui a disparu au niveau de l'avenue de la Libération, était susceptible de se trouver en présence de son père Jamel, 40 ans, selon le texte diffusé par la police judiciaire.

La petite fille a les "cheveux longs, noirs, bouclés" et les "yeux noirs". Son père mesure 1,84 m, a les "cheveux noirs", une "corpulence normale", porte des "tatouages sur la nuque et le poignet" et peut se trouver au volant d'une Renault Twingo verte immatriculée DM 485 GJ.

"Si vous localisez l'enfant ou le suspect, n'intervenez pas vous-même, appelez immédiatement le 197 ou envoyez un courriel à alerte.enlevement@interieur.gouv.fr", avait indiqué la police.

"La mère de famille, âgée de 29 ans, a été retrouvée décédée au domicile avec trois des quatre enfants sains et saufs mais une enfant de 8 ans était en revanche manquante", a précisé à l'AFP une source proche de l'enquête, confirmant une information du site Actu17.

La victime portait des traces de strangulation, ainsi que des hématomes, selon cette source, qui précise qu'elle a été découverte par sa mère, la grand-mère des enfants.

- Connu de la police -

"Le couple a déjà connu des différends. Le conjoint est forcément dans la liste des suspects, d'abord de l'enlèvement, ensuite potentiellement (du décès) de son épouse mais chaque chose en son temps", a poursuivi cette source.

Le suspect, de nationalité tunisienne, est connu des services de police et de la justice, toujours selon cette source.

Selon une deuxième source proche de l'enquête, les trois autres enfants sont âgés de sept ans, deux ans et demi et sept mois. L'aînée, la petite Malek, n'est pas la fille de la victime.

Sur la porte de l'appartement, un scellé de la police précise la nature de l'infraction: "meurtre". Contacté par l'AFP, la préfecture du Nord et le parquet de Dunkerque n'ont pas souhaité faire de commentaire. La police judiciaire est en charge de l'enquête, a indiqué une source policière.

- "Des bagarres, des cris" -

"On le connaissait, on avait déjà eu des mots avec lui par rapport à sa femme", a témoigné une voisine, Johanna Francke, devant l'immeuble en question, un bâtiment jaune de quatre niveaux. "Ce n'était pas quelqu'un de gentil : c'était quelqu’un qui la tapait régulièrement. On avait prévenu la police."

Le père était "très aimable à l'extérieur", mais "moi j'ai vu qu'il a levé la main", raconte une autre voisine, Delphine Vasseur, 53 ans. "C'était constamment des bagarres, des cris", ajoute-t-elle, affirmant que la police "venait régulièrement" au domicile du couple.
Sur la porte de l'appartement, un scellé de la police précise la nature de l'infraction: "meurtre".

- Dispositif d'alerte massive et immédiate -

La dernière alerte enlèvement avait été déclenchée le 25 mai pour la petite Eya, 10 ans, enlevée en Isère par son père et un complice, alors qu'elle marchait dans la rue avec sa mère. Cette dernière avait été gazée avec un produit lacrymogène.

La fillette avait été retrouvée une trentaine d'heures plus tard au Danemark, où ses ravisseurs avaient été interpellés après l'émission d'un mandat d'arrêt européen.

Le plan "Alerte enlèvement" est un dispositif d'alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d'un enfant présumé enlevé. Il est largement inspiré du plan "Amber Alert", créé au Texas en 1996, après l'enlèvement et l'assassinat de la petite Amber Hagerman.

Adopté en France en février 2006, il consiste à lancer une alerte massive en cas de rapt d'enfant mineur pour mobiliser la population dans la recherche de l'enfant et de son ravisseur. Il a été déclenché en France à une trentaine de reprises.

Il n'est activé que si plusieurs critères sont réunis: il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition, la victime doit être mineure, son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger et des éléments d'information doivent permettre de la localiser.

AFP

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