L’ancien procureur de Cahors Alexandre Rossi a été condamné vendredi à 1.500 euros d’amende avec sursis par le tribunal correctionnel de Montauban pour des violences sur ses enfants mais relaxé pour celles que lui reprochait son épouse.
À l’audience mi-juin, le magistrat, aujourd’hui substitut au parquet général d’Aix-en-Provence, avait réfuté tout acte de ce type à l’égard de ses proches, affirmant à la barre: "la violence me répugne".
Outre l’amende avec sursis, le tribunal de Montauban a condamné M. Rossi à verser 600 et 300 euros à deux de ses trois fils au titre des dommages-intérêts.
Le procureur de la République de Montauban Bruno Sauvage avait requis une peine de deux mois de prison avec sursis assortie d’un stage de parentalité.
M. Rossi "prend acte de sa condamnation symbolique à une amende pour des faits de violences verbales commis à l’encontre de ses fils", a indiqué à l’AFP son avocat Me Mourad Battikh, ajoutant que son client "se réserve le droit d’interjeter appel".
En revanche, il "salue la décision" concernant son ex-compagne et se dit "heureux que la justice ait reconnu le caractère mensonger des dénonciations" de celle-ci, a ajouté Me Battikh.
L’épouse du magistrat d’avec qui il est en instance de divorce a par ailleurs été condamnée à une amende de 800 euros avec sursis pour l’avoir filmé à son insu.
M. Rossi "salue également" cette condamnation "pour les faits d’atteinte à la vie privée dont il a été victime et qui lui ont causé un important préjudice", a ajouté son avocat à l’AFP.
Au cours d’une longue audience, les juges du tribunal de Montauban s’étaient plongés dans les déchirements du couple formé par M. Rossi et son épouse, 45 ans tous les deux, ainsi que sur les relations difficiles qu’il pouvait avoir avec ses fils.
Sur ce dernier point, le prévenu avait admis devant le tribunal avoir eu par moments "un comportement de mauvais père", reconnaissant des insultes ou des propos comme "je vais te massacrer", assénés à ses enfants.
Il avait en revanche réfuté avoir été violent, mettant en avant le gabarit imposant de ses fils pour expliquer la brutalité dont il faisait parfois preuve lorsqu’il les séparait au cours de disputes.
Présente lors du délibéré, l’avocate de l’épouse du magistrat s’est refusé à toute déclaration, a constaté un correspondant de l’AFP.
AFP