Plus d'une cinquantaine d'hectares ont brûlé depuis le début de l'incendie, qui sévit dans la région du haut-plateau de la Roche Écrite. Le feu représente une véritable menace écologique pour le coeur de La Réunion. Plusieurs espèces endémiques de l'île, dont le tuit-tuit, sont menacées. Afin de les protéger, dans le cadre du plan Orsec, l'office national des forêts (ONF) et le Parc national de La Réunion sont sur le front aux côtés des soldats du feu. "Si au départ, seule la basse végétation était touchée, le sinistre frôle en ce moment des zones sensibles du Parc national de La Réunion. Notre objectif est de mettre en place tous les moyens disponibles pour éviter qu'il ne s'étende", a indiqué Olivier James, au micro de Radio Festival.
Ainsi, dans le cadre du plan Orsec, ce dimanche, c'est une dizaine hommes qui a été déployée par l'ONF afin d'aider les sapeurs-pompiers. Sur place, des bûcherons, transportés par hélicoptères, créent des lignes de défense pour stopper la progression du feu et protéger le tamarin. "Il faut intervenir rapidement pour circonscrire le sinistre aux zones plus facilement défendables", a expliqué Olivier James. Le but: protéger le bois de tamarin et l'habitat des tuit-tuit.
Deux territoires de cet animal ont d'ailleurs déjà brûlé. Un danger réel pour cette espèce endémique actuellement en période de reproduction, selon Jean-François Cornuaille du Parc national de La Réunion. "33 couples ont été répertoriés cette année. Nous sommes très inquiets car c'est une population très fragile. Il suffit qu’il y ait plusieurs couples qui soient détruits pour remettre en cause plusieurs années de travail", a-t-il précisé à Radio Festival.
Jean-François Cornuaille poursuit: "notre rôle est de diagnostiquer et donner les priorités d’attaque du feu. Nous avons donc des défini des cartes de zonage avec les espèces les plus rares. Nous ne pouvons pas être sur tous les fronts en même temps".
Rappelons que depuis le début de l'incendie, selon le dernier bilan, 55 hectares ont déjà brûlé. Le feu ne devrait pas être maîtrisé avant plusieurs jours. De gros moyens ont été mis en place par les autorités : quatre hélicoptères interviennent en continu sur le massif des hauts de Saint-Denis, dans le versant Salazie. La météo sèche et le vent compliquent l'opération.
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