Saison cyclonique : 9 et 14 systèmes attendus, dont 6 pouvant atteindre le stade de cyclone tropical

  • Publié le 1 octobre 2025 à 10:09
  • Actualisé le 1 octobre 2025 à 11:06
météo france

Dans le bassin ouest de la zone océan Indien, la saison cyclonique a démarré de façon précoce cette année. Après Awo et Blossom, les experts estiment que l’activité de la période 2025-2026 sera proche ou supérieure à la normale, avec entre 9 et 14 systèmes (tempêtes et cyclones) qui pourraient se développer, dont six atteignant le stade de cyclone tropical (Photo rb/www.imazpress.com)

Selon André Kamga Foamouhoue, coordinateur du réseau Hydromet, "les trajectoires est-ouest sont plus probables. Les chances sont plus élevées pour des impacts au-dessus de la moyenne sur la côte est de Madagascar et les côtes du Mozambique".

Lire aussi - Awo en août, Blossom en septembre : la saison cyclonique est particulièrement précoce

- Des cyclones plus intenses avec le réchauffement climatique -

À l'avenir, ces phénomènes météorologiques seront "plus intenses avec le réchauffement climatique", prévient André Kamga Foamouhoue.

La raison, "les phénomènes El Nino, la Nina dans l’océan Pacifique équatorial, les dipôles de l’océan Indien dans les parties équatoriales et subtropicales qui se caractérisent par des anomalies des températures des océans sont connues contribuer significativement à des saisons cycloniques très ou peu actives".

Cette année, "l'activité précoce est à mettre en lien avec le dipôle de l'océan Indien". Le dipôle de l'océan Indien "est un phénomène climatique qui prend place dans l'océan Indien, généralement entre août et novembre (durant l'intersaison). Il module les conditions océaniques et atmosphériques en fonction de trois phases bien distinctes", expliquait le responsable des prévisions cycloniques, Sébastien Langlade.

Des événements de même intensité que Chido ou Garance ne sont donc pas exclus. "Les précautions sont toujours d’actualité car un seul cyclone intense pendant certaines saisons avec un nombre limité de phénomènes au total peut entraîner des impacts exceptionnels", indique le coordinateur d'Hydromet.

Lire aussi - Awo, Michel, Olivier... ou encore Tristan : les noms des cyclones de la saison 2025-2026 dévoilés

- Moins de pluie et une chaleur étouffante -

Si une dizaine de phénomènes sont attendus, ils n'amèneront avec eux que peu de pluie. "En termes de précipitations, sur la première partie de la saison, les territoires situés au nord des Mascareignes devraient connaître un déficit pluviométrique et un plus grand nombre de jours sec que lors de la précédente saison, avant un retour à la normale durant la seconde partie de la saison", indique André Kamga Foamouhoue.

Les territoires du sud des des Mascareignes connaitront une pluviométrie proche de la normale.

Pour ce qui est du thermomètre, la température moyenne devrait être supérieure à la normale avec un plus grand nombre de journées au-delà de 30 degrés. "Ces perspectives climatiques sont établies sur un mode probabiliste, c’est-à-dire sur la base des données recueillies auprès des services météorologiques des pays du bassin du Sud-Ouest de l'océan Indien", ajoute le coordinateur.

- Les météorologues anticipent les aléas climatiques -

Inondations, sécheresses, tempêtes, cyclones, vagues de chaleur... autant de menaces qui appellent une modernisation de l’observation, de la modélisation et de l’alerte précoce.

Aussi, le partage des données et la production de prévisions fondées sur les impacts sont essentiels pour protéger les populations et adapter les secteurs clés, notamment l’agriculture, la santé, la pêche et la gestion des risques.

La 3ème session du comité de pilotage d’Hydromet a permis d’établir un plan de travail pour accélérer l’acquisition et l’installation d’équipements hydrométéorologiques au bénéfice des États membres. Parmi ces équipements figurent des radars de dernière génération qui permettront d’affiner les prévisions et d’améliorer la fourniture de services climatiques. A cela s’ajoute un protocole d’échange des données et de produits météorologiques.

Ce projet est soutenu par l’Agence française de développement (AFD), l’Union européenne (UE, à travers le FED) et le Fonds Vert pour le Climat (FVC). 

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

guest
2 Commentaires
Gérard LEVENEUR
Gérard LEVENEUR
2 jours

Je vois que les météorologues à la Réunion sont devenus des voyants professionnels en ce qui concerne les cyclone, tellement qu'on peut prévoir cela, un cyclone c'est quelque chose de naturelle et personne ne peut prévoir ce que la nature décide de faire, c'est exactement comme pour les tremblements de terre, aucun scientifiques ne peuvent dire cela, alors les météorologues sont vraiment à côté de la plaque en disant cela.

Alec superman
Alec superman
2 jours

Tu donnes Alec 2 terrains et il n'y aura pas de cyclones a la Reunion.