"Ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent !", disait l'ancien président du Conseil et de l'Assemblée nationale Edgar Faure dans une formule restée à la postérité. À La Réunion, si le cyclone Bejisa est passé il y a plus d'un mois maintenant, des rafales semblent persister à faire tourner les têtes d'un certain nombre de politiques, et ce dans des directions parfois bien opposées.
On sait les lignes politiques parfois plus floues sur l’île qu’en métropole et les frontières souvent poreuses entre les différents partis, entre les majorités et les oppositions. C’est en tout cas ce que semblent confirmer ces dernières semaines avant les élections municipales, dont le premier tour aura lieu le 23 mars prochain.
En témoignent d’une part les parcours de certains candidats. Ainsi d’un Michel Lagourgue, aujourd’hui prétendant UDI à la mairie de Saint-Denis avec le soutien du président de Région Didier Robert. Ce même Didier Robert que n’hésitait pas à critiquer l’avocat dionysien, élu régional de l’Alliance avant de prendre ses distances avec les communistes. Michel Lagourgue ne cachait d’ailleurs pas à l’époque son opposition au projet de nouvelle route du Littoral, sans doute le plus emblématique de la mandature de Didier Robert à la Région, mais aussi le plus déterminant pour... Saint-Denis.
Qu’importe ! Il y a des enjeux supérieurs qui ne méritent pas que l’on s’attarde à ces détails et qui dépassent les clivages politiciens. C’est en tout cas ce que doit aussi se dire Aline Murin-Hoarau du côté de Sainte-Suzanne en repensant à son passé d’ajointe PCR au maire Maurice Gironcel ou encore d’élue régionale sur la liste de l’Alliance. C’était avant de basculer de l’autre bord, aux côtés de Didier Robert, et de s’afficher aujourd’hui sous l’étiquette d’Objectif Réunion.
À l’heure de la présentation des listes, il est par ailleurs devenu de bon ton d’exhiber fièrement ses "prises de guerre" arrachées à l’ennemi. Quoi que de plus parlant qu’un transfuge venu du camp adverse pour décrédibiliser son opposant ?
Le dernier exemple en la matière ne manque pas de saveur, René-Paul Victoria étant parvenu à "récupérer" l’historien Sudel Fuma, proche du PCR et ancien élu socialiste à Saint-Denis. Une belle prise que le candidat UMP-UDI-Objectif Réunion a récompensé en lui offrant la cinquième place sur sa liste. Une liste menée par le duo Victoria-Dindar qui réalise d’ailleurs un grand écart osé allant d’une militante CGTR, Marlène Jeanne, au chef de file des opposants au mariage pour tous, Clément Ah-Line.
Autre commune à provoquer des va-et-vient entre les différents partis, La Possession connaît elle aussi son lot de revirements. Comme ce chassé-croisé entre Marcelle Puy et Marie-Andrée Faveur-Lacroix. Adjointe au maire PCR Roland Robert dont elle est également la suppléante au conseil général, la championne du Grand Raid court désormais pour Jean-Yves Morel et l’union de la droite. Quant à la seconde, après avoir brigué la tête de liste UMP-UDI-Objectif Réunion, la voilà désormais aux côtés du maire sortant...
Si l’on n’est pas toujours proche sur le plan des idées, il existe ainsi bien d’autres raisons pour faire campagne main dans la main : ambitions personnelles, adversaires communs ou encore échéances futures. C’est sous dernier motif que certains analysent ainsi le rapprochement entre le LPA de Thierry Robert et le parti communiste réunionnais, qui feront liste commune à Bras-Panon et au Tampon. Là aussi, on fait mine d’oublier les querelles passées, entre militants mais aussi entre Thierry Robert et Fabrice Hoarau par exemple. Les ennemis d’hier peuvent devenir les amis de demain si le jeu des régionales en vaut la chandelle...
La plupart tentent d'assumer et de justifier leurs retournements de veste respectifs. Mais s’ils affirment ne pas entamer leur crédibilité et ne pas se perdre dans ces changements de cap, ce n’est sans doute pas le cas des électeurs qui peuvent à bien des égards se trouver désorientés. Car il ne leur reste finalement qu’une seule certitude : les positions des uns et des autres sont désormais claires et établies... jusqu’au prochain coup de vent.
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On voit bien que tous ces gens ne pensent qu'a une seule chose, c'est d'avoir un poste et du pouvoir. Ces personnes ne pensent pas du tout aux citoyens lais seulement à eux mêmes. Sur Saint-Denis ceux qui auparavant étaient ennemis sont maintenant amis, et l
Coucou,
ça démarre "faure" !Icelui président de la république ?non, peut être président du conseil, plus simplement simplement ....
C'est triste à lire mais c'est la politique hélas. Aujourd'hui, hormis les anciens chauvins politique, il n y a plus véritablement de militant et homme politique qui change souvent de camp, qui critiquent certains pour s'allier avec eux plus tard juste pour avoir un poste. Il n'y a plus aucun amour pour son parti. Les partis politiques fleurissent, des nouveaux voient le jour quand certains sont éjectés des partis emblématique de notre île. Peu importe le parti, vous devez d'essayer de travailler ensemble pour faire avancer votre ville, c'est le souhaite de bon nombres d'électeurs
Dans moins d'un mois les électeurs trancheront et de belles surprises en perspective
DEGOUTANT ..........................
Mangé cochon entre Didier Robert et Michel Lagourgue. L'un veut compter ses voix pour les Régionales et "tuer" Nassimah. L'autre veut désespérément se faire un prénom. Et leur retournement n'est pas fini... J'attends avec impatience le second tour, et je ne serai pas surpris que, s'ils le peuvent, ils se maintiennent uniquement pour 1) faire perdre René-Paul Victoria et Nassimah Dindar et 2) reproduire le même scénario que celui qui a permis au roitelet d'accéder à la Région et sur lequel il compte encore pour se maintenir sur son petit trône bien bancal. Mais très clairement, on sent que ceux qui veulent chasser Annette ont bien compris que le seul vote utile et efficace, c'est celui de Victoria DES le premier tour!
"Je suis de tous les combats, je suis de tous les partis , car je retourne ma veste", il faudrait offrir cette chanson de jaques dutronc a tous ces candidats girouettes. Le titre de la chanson c'est l'opportuniste
Voilà une analyse qui a le mérite d'être claire : il s'agit de jouer le jeu des absentionnistes et des extrêmistes. Surtout des seconds puisque la plupart des arguments des populistes s'y retrouvent : tous les politiques dans le même panier, tous pourris. Comment comparer un soutien comme celui de Didier Robert à Michel Lagourgue, qui pose effectivement question quand on se rappelle les points de vue diamétralement différents des deux anciens opposants, à une implication d'un Sudel Fuma ou d'un Clément Ah-Line sur une même liste ? En quoi, par exemple, un projet culturel pour Saint-Denis qui conviendrait à Sudel Fuma dérangerait-il obligatoirement les convictions familiales de Clément Ah-Line et inversement ? Pourquoi le LPA et le PCR ne partageraient ils pas le même projet sur Bras-Panon mais en revanche, auraient des projets différents sur Saint-Louis ? Les médias sont les premiers à dire de ne pas faire des municipales un enjeu national : n'en faites donc pas un enjeu régional ! Et surtout ne comparez que ce qui est comparable. Au jeu des sept familles du "Tous pourris", n'oubliez pas que certains, de plus en plus nombreux, incluent aussi les médias, les "merdias" comme ils disent!