Le parti communiste réunionnais et le LPA (La Politique Autrement) de Thierry Robert, député Modem, ont officialisé ce mercredi 22 janvier qu'ils feraient liste commune au Tampon et à Bras-Panon pour les prochaines élections municipales. Ce sont là les premiers exemples d'un accord plus large entre deux partis pas forcément les plus proches sur l'échiquier politique, mais qui ont décidé de faire cause commune pour cette échéance électorale. Une alliance que certains, comme Jean-Hugues Ratenon à Bras-Panon, dénoncent comme une "combine politicienne".
"Nous voulons dire la vérité aux Réunionnais, c’est ça la politique autrement." Ces mots ne sortent pas de la bouche de Thierry Robert, président du LPA (La Politique Autrement...), mais bien de celle d’Yvan Dejean, secrétaire général du PCR. Une similitude qui ne s’arrête pas au simple vocabulaire, puisque les deux partis ont entamé un rapprochement à l’aube des élections municipales de mars 2014, déjà concrétisé par deux accords au Tampon et à Bras-Panon. Deux communes où la section communiste s’est rangée derrière le candidat du LPA, Laurent Boyer au Tampon et Jeannick Atchapa à Bras-Panon.
Au premier abord, le parti du député-maire Modem de Saint-Leu et le parti communiste réunionnais ne sont pourtant pas forcément les plus proches sur l’échiquier politique, Thierry Robert semblant trouver plus d’affinités avec une Nassimah Dindar, dans le sillage de l’accord national UDI-Modem. Mais il faut croire que les élections municipales dépassent ces considérations partisanes.
"Nous avons des accords locaux avec le LPA car c’est un parti réunionnais. Les débats nationaux et franco-français, ce n’est pas notre tasse de thé. Nous, c’est La Réunion d’abord !", affirme ainsi Yvan Dejean, qui ne voit donc aucune incongruité dans cette alliance. "Ce n’est pas la première fois", souligne-t-il, expliquant notamment que Thierry Robert "a une position très claire sur le projet de route en mer et a voté contre le budget 2014 du gouvernement, comme le sénateur Paul Vergès". Pour le secrétaire général du PCR, "il y a des convergences, mais pas sur tout ".
On se souvient par ailleurs du violent différent ayant opposé Thierry Robert et son frère Pierrick à Fabrice Hoarau, autre membre de la direction du PCR, lors des dernières élections législatives à Saint-Leu. Une affaire qui s’est terminée devant les tribunaux, mais pas de nature à remettre en cause l’entente LPA-PCR selon Yvan Dejean. " Dans quelle famille politique n’y a-t-il pas de différents ? On ne va pas s’arrêter pour des détails ", estime-t-il.
Voilà donc les deux partis main dans la main pour ces municipales. "Cela se présente très simplement", explique le responsable communiste, détaillant les termes de cet accord : "Les directions des deux partis ont convenu que les sections locales respectives avaient le loisir de se mettre d’accord sur un projet." Et donc de faire liste commune, comme au Tampon ou à Bras-Panon. "Mais là où il y aura un candidat LPA et un candidat PCR, il y aura compétition", poursuit-il, insistant sur le fait "qu’aucune agression envers une section ou des militants LPA ne sera tolérée".
Ratenon : "On sacrifie Bras-Panon sur l'enjeu des régionales 2015"
Cet accord n’est toutefois pas forcément vu d’un bon œil partout, comme à Bras-Panon, où Jean-Hugues Ratenon, candidat "libre" à la mairie, estime que cela relève de la "combine politicienne" et "qu’on est en train de sacrifier Bras-Panon sur un autre enjeu, celui des régionales 2015" car "cette manoeuvre risque de renforcer Daniel Gonthier".
Selon lui, le ralliement de Ginette Sinapin à Jeannick Atchapa aurait d’ailleurs été "décidé à haut niveau" et sans concertation avec la principale intéressée. "Je lance un appel aux militants du LPA et du PCR de Bras-Panon pour qu’ils rejoignent notre candidature. Si des candidats ne peuvent pas aujourd’hui résister à des ordres venus d’en haut, comment le feront-ils demain quand ils seront dans la majorité municipale ? Nous voulons sauver la victoire à Bras-Panon, ce n’est pas aux ténors politiques de nous dicter leurs orientations", lance ainsi Jean-Hugues Ratenon.
Des critiques qu’Yvan Dejean réfute totalement. "Comment peut-on nous accuser de préparer d’autres échéances alors que personne ne sait comment vont se dérouler les élections départementales et régionales en 2015 ? Lors de ses vœux et de l’annonce de son pacte de responsabilité, le président François Hollande s’est engagé à réformer les collectivités et personne ne sait ce qui se passera pour La Réunion", souligne le secrétaire général du PCR.
Pour lui, il s’agit au contraire d’un rapprochement presque naturel, pour "dire la vérité aux Réunionnais". "Nous avons toujours prôné l’union et le rassemblement, tout comme Thierry Robert, il est donc normal que les sections PCR et LPA se rapprochent, les gens se parlent, ce n’est pas figé et il y a une entente extrêmement cordiale entre les militants", affirme-t-il, précisant que cet accord pour des alliances locales a été entériné au mois d’octobre dernier "à l’unanimité" par le conseil politique du PCR.
"L’orientation était prise, il restait ensuite aux sections à se mettre d’accord", ajoute Yvan Dejean. C’est ce qu’ont fait celles du Tampon et de Bras-Panon, deux exemples qui pourraient être suivis ailleurs, puisque selon le dirigeant communiste, "ces accords ouvrent la porte à d’autres accords..."
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Le grand parti communiste (enfin, c'est ce qu'il fut il y a un temps) obligé de se raccrocher à Thierry Robert... il est temps d'aller planter des choux
Vive verges
Je respect Monsieur Thierry Robert pour tout ce qu'il fait mais a trop vouloir il finira par tout perdre.J'admire Monsieur Ratenon qui j'espère serra Maire de Bras-Panon parce que c'est un homme avec des principes qui se bat au côté des réunionnais et qui pour l'instant veut réussir par ces propres moyens, je me rencontre que même en politique il y a du copinage,je t'aime moi non plus,.dégoûté de tout ces magouilles politiciennes.
Les partis de millionnaires se concoctent une alliance pour plumer davantage les réunionnais et couillonner un peu plus les militants bœufs-cochons volent. Et détruire aussi l’idéal communiste que s’est affublé ce parti depuis plus d’un demi siècle avec le maquillage de la colonie en département français