Escalade de la haine (actualisé)

Mayotte : un élu demande s’il faut "tuer quelqu'un", des jeunes menacent de mort les Mahorais

  • Publié le 25 avril 2023 à 14:51
  • Actualisé le 25 avril 2023 à 14:52

Alors que l'opération "Wuambushu" à Mayotte se poursuit ce mardi 25 avril 2023, avec, toutefois, l'annulation du décasage du bidonville de Majicavo, les propos de Salime Mdéré, vice-président du Conseil départemental n'ont pas tardé à faire réagir. Des propos évoquant les jeunes délinquants qui se battent contre les forces de l'ordre et qui font régner la peur dans l'île voisine (Photo : Grégoire Mérot)

Salime Mdéré, interviewé sur l'opération, "espère qu'elle réussira et sera maintenue sur le long terme". De jeunes délinquants que le vice-président du Conseil départemental refuse de décrire comme étant des gamins.

"Je refuse de les appeler des gamins, ce sont des délinquants, des terroristes, des voyous. À un moment donné il faut peut-être en tuer", dit-il en, selon ses mots "peser mes propos".

Des propos que la présentatrice à tenté de mesurer très rapidement, rappelant à l'élu qu'on ne peut tenir de telles phrases, notamment sur une chaine du service public.

Par cette sortie, l'élu Mahorais continue d'alimenter un climat de haine envers les Comoriens. Une haine qui existe de part et autres des parties qui sont pour et contre l'opération "Wuambushu".

Une haine et une peur que les Mahorais eux-mêmes craignent. Ce lundi 24 avril, une dame a d'ailleurs interpellé le préfet Thierry Suquet, lui demandant explicitement de "les protéger", protéger face aux individus qui font régner la peur.

Rappelons que les deux députés de Mayotte, Mansour Kamardine et Estelle Youssouffa ont été placés sous protection policière, après avoir reçu des menaces pour leur soutien en faveur de l'opération de la lutte contre l'immigration et le décasage des bidonvilles.

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