Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé

30 substances amaigrissantes interdites

  • PubliĂ© le 20 mai 2012 Ă  07:00
Médicaments

Effet du scandale Médiator ou non ? L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), qui remplace désormais l'Afssaps, a annoncé l'interdiction de l'utilisation pharmaceutique de trois plantes et de vingt-six substances dans la préparation de produits à visée amaigrissante. Selon l'agence, ces préparations n'ont pas prouvé leur efficacité et peuvent exposer le patient à des risques pour sa santé.

Après le scandale du Médiator, dont le premier procès pénal visant les laboratoires Servier et son patron Jacques Servier, s'est ouvert le lundi 14 mai à Nanterre, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) semble décider à traquer l'usage de tout médicament ou substance à visée amaigrissante, en dehors des indications autorisées. "Dans le cadre de ses activités de surveillance, d'évaluation et de prévention des risques liés à l'utilisation de produits de santé", l'agence a ainsi en ligne de mire trois plantes et vingt-six substances. Ces dernières présenteraient des risques pour la santé.

Parmi les substances concernées, l'ANSM cite, entre autres, le clonazépam (benzodiazépine), l'exénatide (un antidiabétique), le clenbutérol (un médicament à usage vétérinaire), leméprobamate ( un anxiolytique), le synéphrine (qui est issu du fruit vert de Citrus aurantium), l'orlistat (qui traite l'obésité) ou encore le liraglutide (un antidiabétique). Les préparations à base de la plante "Garcinia cambodgia", du fruit vert "Citrus aurantium L.ssp amara" et de la plante "Hoodia gordonii" ne peuvent également plus être prescrites.

En effet, cette interdiction fait suite à une enquête conduite en 2006-2007. Selon l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, cette enquête a montré "qu'un tiers des préparations magistrales étaient prescrites dans un but d'amaigrissement". Des préparations qui utiliseraient "des formules d'une grande disparité, associant parfois des substances détournées de leur AMM (autorisation de mise sur le marché) ou faisant l'objet d'un suivi de pharmacovigilance", tels des antidépresseurs ou diurétiques.

Toutefois, l'ANSM indique que des dérogations ont été admises pour certaines de ces substances et pour certains cas, notamment les enfants de moins de 12 ans ou adultes souffrant de troubles de la déglutition.

Enfin, l'ANSM rappelle qu'il "n'existe pas de préparation miracle pour perdre du poids". "La démarche de perte de poids n'est ni anodine ni sans conséquence pour la santé. Elle doit s'inscrire sur le long terme dans le cadre d'une prise en charge globale, individualisée et interdisciplinaire qui peut associer un médecin, un diététicien, un professionnel de l'activité physique et un psychologue, associés aux conseils du pharmacien", termine l'agence.

Rappelons que le scandale du Médiator a éclaté en 2009. Souvent utilisé comme coupe-faim alors qu'il était destiné aux personnes diabétiques, le médicament a causé de nombreux troubles de santé chez les patients, et a même entraîné la mort de certains.

guest
2 Commentaires
lucide
lucide
13 ans

Si les gens arrêtaient de croire à tout et à n'importe quoi, s'ils n'étaient pas obsédés par le besoin idiot de maigrir à tout prix, on en serait pas là. C'est les labo de pharmacie et les médecins qu'ils font condamner

nico
nico
13 ans

c'est un scandale il.nous font.avaler n'importe quoi dans 3 jours ca sera autre chose