En 2010, à La Réunion, le taux de pauvreté atteint 42%. S'il reste élevée, ce taux recule toutefois de 4,5 points en trois ans. Par ailleurs, elles sont 343 000 personnes à vivre au dessous du seuil de pauvreté, établi à 935 euros par mois en 2010. C'est ce qui ressort de l'enquête sur le niveau de vie des Réunionnais réalisée par l'Insee (institut national de la statistique et des études économiques), en partenariat avec l'observatoire des prix et des revenus. Une enquête, dont les grandes lignes ont été dévoilées ce mercredi 10 juillet 2013. À noter que malgré la crise, les revenus ont eux continué à progresser, le niveau de vie médian s'établissant à 1 070 euros par mois.
Ainsi, en 2010, le taux de pauvreté recule pour atteindre 42%. Une baisse qui résulte, selon l’Insee, de la "croissance rapide des revenus intermédiaires à La Réunion, revenus qui se situent à proximité du seuil de pauvreté", fixé à 935 euros par mois. Un seuil, dont vivent en dessous 343 000 Réunionnais. Parmi eux, la moitié vit avec moins de 690 euros par mois.
Les plus touchées par la pauvreté sont les familles monoparentales mais les enfants, soit un sur deux, sont particulièrement concernés. "Lorsque aucun parent ne dispose d’un emploi, 9 enfants sur 10 sont en situation de pauvreté", affirme Thomas Pattenote, chargé d’études à l’Insee. Ce dernier note ensuite que 4 personnes pauvres sur 10 habitent le Sud.
Par ailleurs, selon cette étude, malgré le contexte de crise, en 2010, les revenus ont continué de progresser. Le niveau de vie médian des Réunionnais est donc de 1 070 euros par mois, soit + 11% par rapport à 2007.
L’enquête constate que la progression du niveau de vie profite à l’ensemble des ménages, notamment ceux aux revenus intermédiaires, "via la hausse des revenus salariaux et l’instauration du RSTA (revenu supplémentaire temporaire d’activité), mais sauf aux 10% les plus aisés. Pour les ménages les plus défavorisés, si les revenus d’activité reculent, ils sont compensés par une hausse des prestations chômages et des retraites.
Par ailleurs, l’Insee souligne que les salaires contribuent le plus à l’élévation des niveaux de vie entre 2007 et 2010. Et pour cause, "la masse salariale totale progresse davantage que l’inflation, soit +4,3% en euros constants, tandis que l’emploi salarié se maintient globalement sur la période", indique l’institut. Institut qui observe également que la forte progression du salaire dans le revenu disponible des ménages est "renforcée par l’instauration du RSTA en 2009", qui contribue à hauteur de 14% à la hausse des revenus.
Enfin, l’enquête démontre que les allocations chômage ont fortement augmenté, soit + de 70% en euros constants. En effet, 42 600 chômeurs sont indemnisés en 2010, soit 16 000 de plus qu’en 2007. Les revenus versés par les différents régimes de retraites continuent de monter en charge tandis qu’une hausse des prestations familiales, en raison de l’augmentation du nombre d’allocataires, est constatée.
