Mayotte - Profanation de la mosquée de Dzaoudzi-Labattoir

Affaire de la tête de cochon : un officier blâmé en attendant le procès

  • Publié le 24 janvier 2014 à 09:39
Mayotte

En attendant le procès - le 26 février - des trois personnes mises en cause dans l'affaire de la tête de cochon déposée devant la mosquée de Dzaoudzi-Labattoir le 1er janvier dernier, l'officier supérieur dont dépendait le légionnaire organisateur de la soirée aurait "reçu un blâme et c'est tout", selon l'avocat Mansour Kamardine, cité par France Mayotte Matin. Pour l'homme de loi, "c'est une nouvelle insulte qui est faite aujourd'hui aux Mahorais".

D’après France Mayotte Matin, c’est lors d’un réveillon de la Saint-Sylvestre "très arrosé" organisé dans la maison d’un légionnaire que se sont produits les faits. Selon le quotidien mahorais, ce serait ainsi l’épouse de l’hôte légionnaire qui aurait remis la tête d’un cochon à la femme d’un gendarme, le couple étant ensuite parti en voiture déposer cette fameuse tête devant la mosquée de Dzaoudzi-Labattoir. Trois personnes sont donc pour l’heure mises en cause : la femme du légionnaire, la femme du gendarme et le gendarme lui-même, ces deux derniers ayant été "éloignés de Mayotte, les autorités craignant pour leur sécurité", écrit France Mayotte Matin.

Alors que "différents médias ont fait état de sanctions administratives disciplinaires (...), il n’en serait rien, en tout cas pour les prévenus", poursuit le quotidien mahorais, indiquant que "le gendarme mis en cause n’aurait fait l’objet d’aucune mesure interne".

En revanche, selon l’avocat Mansour Kamardine, les militaires auraient été sanctionnés. "L’officier supérieur dont dépendait le légionnaire organisateur de la soirée a reçu un blâme et c’est tout ! C’est une nouvelle insulte qui est faite aujourd’hui aux Mahorais (...). Comment peut-on imaginer que la complicité à un acte aussi odieux ne puisse être sanctionnée que par un simple blâme ?! C’est proprement scandaleux !"

Le légionnaire organisateur de la soirée et son officier supérieur ne sont toutefois pas mis en cause dans cette affaire et ne devraient donc pas être appelés à la barre du tribunal. Mais d’après France Mayotte Matin, ils pourraient l’être car "l’association gérant la mosquée s’est constituée partie civile et ses avocats (...) ont bien expliqué que toutes les personnes impliquées de près ou de loin (...) étaient susceptibles d’être appelées ou entendues".

Selon le journal mahorais, "le haut gradé pourrait très bien être accusé d’obstruction à une enquête judiciaire ou de complicité dans la dissimulation des faits alors que la situation aurait pu tourner au vinaigre".

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3 Commentaires
mangue973
mangue973
11 ans

elle était où cette tête de cochon dans la mosquée ou sur le trottoir a l'extérieur ? Chacun y va de sa version

Gloseur sensé
Gloseur sensé
11 ans

Un lieu de culte est un lieu privé, et non évidemment 'une voie publique' (@François).
En conséquence, le dépôt illégal et intentionnel d'une tête de porc dans un lieu de culte juif ou musulman, constitue donc manifestement une grave atteinte et une dégradation, lesquelles sont causées à un lieu privé chargé du culte.
Idem, concernant l'urine d'une Femen profanant en décembre 2013, l'Eglise Catholique de la Madeleine, à Paris.
Il y a également profanation d'un lieu de culte, lorsque deux soldats Français en mission vigipirate, durant l'été 2013, font de manière ostentatoire une 'quenelle ' à caractère antisémite devant une synagogue à Paris 16e.

francois
francois
11 ans

A part le fait de déposer des ordures sur la voie publique je ne vois pas très bien ce qu'en France on peut leur reprocher