Une importante opération de police a eu lieu tôt ce mardi 17 novembre à Saint-Denis. Un mineur de 16 ans originaire de Mayotte et soupçonné de radicalisation a été interpellé. Il n'a pas opposé de résistance. Il a été conduit au commissariat de la rue Malartic à Saint-Denis. Il y a quelques semaines, il s'était retranché sur lui et avait menacé de se faire sauter avec sa maison. Il avait été maitrisé par les forces de l'ordre et ensuite remis en liberté. Il était sous surveillance depuis et a donc été arrêté ce lundi matin
L'opération a été menée sous l'autorité du parquet. Le quartier de La Bretagne, où réside le jeune homme, a été bouclé par la police dès la seconde moitié de la nuit de lundi à mardi. Les hommes de la (sureté urbaine) et ceux du GIPN (groupement d'interention de la police nationale) ont été déployés dans cet important dispostif. Le jeune homme a été interpellé à son domicile sans opposer aucune résistance.
Les enquêteurs restent discrets sur les raisons qui ont finalement conduit les enquêteurs à interpeller cet homme surveillé depuis plusieurs semaines maintenant. Selon des sources proches du dossier, le jeune homme n'était pas connu pour fréquenter assidûment une mosquée ou une salle de prière en particulier, même si, à quelques reprises, il avait publiquement manifesté sa sympathie pour l'organisation Etat islamique et son attrait pour le jihad. "ll ne fait pas partie des plus virulents des présumés radicalisés" indique-t-on de sources proches du dossier.
Il a y quelques semaines le GIPN était déjà intervenu au domicile de sa mère alors que le jeune homme menaçait de se faire sauter dans son immeuble. Ce moment là il semblait perturbé psychiquement.
Interrogée par Imaz Press, une voisine témoigne : "le garçon ne faisait rien, il était tout le temps enfermé chez lui, il n'allait pas à l'école, il ne parlait pas beaucoup." La rue où ils vivent est calme, la famille sans histoire. "Moi j'habite la depuis sept ans, poursuit la voisine. Sa famille est arrivée un peu plus tard, je n'ai jamais eu d'histoire avec eux, je parle beaucoup avec sa maman qui est de Mayotte comme moi."
Ce lundi, le préfet Dominique Sorain avait indiqué qu'un "peu moins de 100 cas de radicalisation ont été signalés" à La Réunion. Certaines de ces surveillances se poursuivent, d'autres ont cessé "car elles n'avaient pas lieu d'être" avait ajouté le préfet.
En juin dernier, une filière djihadiste avait été démantelée à Saint-Denis. Surnommé "l’Égyptien" et âgé de 21 ans, le prédicateur salafiste présumé de ce réseau a été transféré dans l'Hexagone où il est toujours en détention provisoire. Il aurait convaincu 6 jeunes hommes de quitter La Réunion pour aller faire le djihad en Irak ou en Syrie. L'un des ses jeunes hommes aurait été tué à Tikrit (Irak) en avril dernier en même temps que 8 autres djihadistes suite à un assaut mené par les forces irakienne de la lutte contre le terrorisme.
A ce jour, il s'agit du seul démantèlement de filière djihadiste dans un territoire d'outre-mer.
Avec 63 cas de radicalisations signalées entre avril 2014 et mai 2015, selon le rapport de l'Assemblée nationale sur le suivi des filières djihadistes, La Réunion se classait à cette date au 23ème rang des 101 départements français, au-dessus de la moyenne nationale qui est de 40,5 cas par département.
Ce lundi, Didier Robert, président sortant du conseil régional, candidat à sa succession, et Michel Fontaine Fontaine, maire de Saint-Pierre, tous deux sénateur LR (Les Républicains) avaient demandét que l'Etat d'urgence soit appliqué à La Réunion. "Compte tenu de l’extrême gravité de la situation, l’état d’urgence a été décrété par le Président de la République. Nous demandons l’extension de l’application du décret à l’ensemble du territoire national comprenant naturellement les outre-mer" écrivent les deux sénateurs dans leur communiqué.
Pour sa part Nassimah Dindar, présidente du conseil départementale, a indiqué lundi après le discours de François Hollande : "je demanderai dès ce soir à l’ensemble des conseillers départementaux, puis, à l’ensemble des Réunionnais, leur sentiment quant à l’éventuelle extension de l’état d’urgence à La Réunion pendant les trois mois indiqués par le Président". Elle a ajouté : "cet état d’urgence, outre qu’il ouvre la possibilité de perquisitions administratives et d’assignations à résidence, devrait être associé à la mise en place de magistrats, policiers et gendarmes spécialisés dans la lutte antiterroriste. Ceci afin de rassurer les Réunionnais sur la mise à mal suspectée de notre vivre-ensemble. "
La Réunion comme tous les territoires d'outre-mer n'est pas concernée par l'état d'urgence décrété par François Hollande vendredi dans la nuit, mais l'île est toutefois placée en Vigipirate renforcé depuis samedi matin.
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Nous avons une RADICALISATION depuis longtemps .................................la préférence régionale n'est-elle pas une radicalisation du vivre ensemble en FRANCE !!?? Et après on pleure ? Et après on s'étonne de ne pas comprendre les dérives de certains...........................................on souffle sur les braises et après on s'étonne de voir des feux partout
Pas d'état d'urgence quand, apparemment, un de nos compatriotes, Fabien Clain( super : on est ravis, on avait besoin de celà !) semble être un des donneurs d'ordre et de sucroit, serait "la voix" sur l'enregistrement des revendications - Source Le Monde -?!!! Ben voyons... de fait on aimerait être quantité négligeable, pour une fois, et ne rien avoir avec tout çà, mais de toute évidence on est pas épargné par la connerie de nos semblables et en être un tant soit peut protégé par des lois d'exceptions ce serait pas mal...non?
Triste de voir qu'un jeune s'est fait prendre au piège de la radicalisation!
On les connait ces gens qui manipulent l'esprit des jeunes, pourquoi ne pas les arrêter eux aussi?!
Et la ministre de dire que les Outremers ne sont pas en danger!!!
Chapeau Mme Pau Langevin!