Les représentants des salariés et la direction de Colgate-Palmolive se réunissent à nouveau ce lundi 24 février 2014 pour discuter du plan d'accompagnement des employés de la SIB. Des négociations qui se déroulent dans un climat tendu, trois jours après l'hospitalisation des deux grévistes de la faim Jean-Jacques Ferrère et Jocelyn Rivière. Ce dernier est à nouveau devant l'usine et prévient : "je peux le dire aujourd'hui : je suis encore plus déterminé." Le délégué syndical a fait brûler quelques pneus avec ses collègues : "c'est un geste symbolique, car on ne peut pas se laisser faire comme ça, ce n'est pas normal."
Salariés et dirigeants de la SIB se rencontrent à nouveau ce lundi matin pour discuter du plan d’accompagnement des employés de l’usine. "Tout ce que l’on souhaite, c’est qu’on arrive aujourd’hui à négocier et trouver une porte de sortie correcte pour l’ensemble de mes camarades et moi-même", explique Jocelyn Rivière, de retour sur le site du Port après son hospitalisation de vendredi dernier.
Les dirigeants de Colgate/Palmolive sont arrivés sur le site, chahutés par les salariés, et protégés par des gardes du corps. "Ils nous font suivre partout avec un huissier, ce n'est pas normal. Ils nous collent de partout !", se plaint le représentant des salariés. Une méthode que dénonce le syndicaliste : "on ne veut voir ces deux gardes du corps, on ne négocie pas sous la pression." Il ajoute : "on attend qu'ils dégagent. Et après, on ira en réunion."
Déterminé plus que jamais, le délégué syndical ne s’attend pas à avoir des nouvelles de la reprise de l’usine : "sur le repreneur, on ne fonde plus beaucoup d’espoir aujourd’hui. Ils ont suspendu toute négociation vu les événements à la SIB. Aujourd’hui, on va beaucoup travailler sur le reclassement des personnes et les indemnités de licenciement. C’est ce qui nous intéresse le plus."
Jocelyn Rivière, qui était en grève de la faim pendant 5 jours avec Jean-Jacques Ferrère, s’inquiète toutefois de l’état de santé de son collègue : "moi je vais mieux, mais je me demande si Jean-Jacques va bien. Je l’ai appelé ce matin et il m’a dit qu’il allait mieux. Il va voir son médecin ce matin pour faire un bilan. Mais heureusement, il n’est plus hospitalisé."
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