Ce mardi 28 janvier 2014 se tenait à Bercy, dans les locaux du ministère de l'Economie et des Finances, le second round des négociations entres les différents acteurs de la filière carburants en outre-mer et le gouvernement au sujet de l'application du décret Lurel visant à réguler les prix dans les DOM. Mais les négociations ont tourné court, les gérants de stations-service dénonçant "la manière intolérable dont on nous traite", selon les mots de Gérard Lebon, président du SRESS (syndicat réunionnais des exploitants de stations-service). En conséquence, ils ont décidé la fermeture des stations à partir de ce jeudi matin, pour une durée indéterminée.
Ce sont des gérants de stations-service très courroucés qui sont ressortis d’une réunion à Bercy qui aura tourné court. " C’est intolérable la manière dont on nous traite ! ", lance ainsi Gérard Lebon, président du SRESS. " On a fait des propositions le 9 janvier et depuis on n’a aucune réponse. Aujourd’hui, on nous fait venir à 11 heures, puis 14 heures, et il n’y a même pas de salle pour nous recevoir alors qu’on a fait 12 000 km pour venir ! Il y a beaucoup de mépris, on est arrivé au bout du bout. "
C’est toujours le fameux décret Lurel visant à réguler les prix des carburants dans les DOM qui est en cause. Ou plutôt son mode d’application, le gouvernement étant toujours décidé à la faire entrer en vigueur le 1er février, les gérants réclamant eux un calendrier de négociations. " La seule réponse qu’on a c’est que le représentant gouvernement ne peut pas prendre l’engagement que l’arrêté ne sorte pas le 1er février.... Au ministère de l’Outre-mer, on se moque de nous, on déroule ", poursuit Gérard Lebon. " On nous prend pour des billes ! Alors on discutera avec des stations fermées car on ne peut plus faire autrement ", ajoute-t-il.
Une grande partie des stations-service des départements d’Outre-mer devraient donc rester portes closes à partir de ce jeudi matin 30 janvier, des fermetures qui pourraient cette fois durer plus d’une journée. " Jusqu’à présent on a fait trois fermetures d’une journée en prévenant à l’avance et on n’a pas été entendu… ", justifie le président du SRESS.
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