Tribunal administratif

"Ce n'est pas au Parc national de décider où nous devons pique-niquer"

  • Publié le 4 février 2016 à 12:30
manif charte parc national

Le recours du Collectif pour le maintien des activités au coeur de la Réunion (C-mac) était examiné par le tribunal administratif ce matin de jeudi 4 février 2016. L'objectif du collectif : annuler la décision du Parc national de démonter l'aire de pique nique du Bois Ouzoux. "Les Réunionnais sont présentés comme une bande de cochons or nous sommes très conscients qu'il faut protéger notre île", affirme le comité. Celui-ci regrette que la population réunionnaise n'ait pas été consultée. Placé en délibéré, le jugement du tribunal ne sera connu que dans trois à quatre semaines.

“Il faut conserver notre patrimoine. Le pique-nique a toujours existé, il nous a été transmis par nos ancêtres et nous le transmettrons à nos descendants. Chacun a le droit d’y accéder, Réunionnais comme étrangers.” Le chanteur de maloya Firmin Viry était présent ce jeudi 4 février au matin, devant le tribunal administratif de Saint-Denis pour soutenir le Collectif pour le maintien des activités au coeur de la Réunion (C.mac). Déposé en janvier 2014, le recours du collectif examiné par le tribunal concerne la décision du Parc national de démanteler l’aire de pique-nique du Bois Ouzoux, à la demande du conseil départemental et de l’ONF.

Ils étaient nombreux ce matin à assister à l’audience, suffisamment pour remplir la salle entière. “Nous sommes contents parce que nous avons le soutien des Réunionnais, qui sont venus nous soutenir”, lance Sylvie Bruno, porte-parole du C.mac. Les membres du comité ont convié la presse ce jeudi matin pour faire part de leur mécontentement. Arrivé lui aussi sur les lieux, le directeur adjoint du Parc national n’a pu éviter les sifflets de la foule.

"On fait passer les Réunionnais pour une bande de cochons", estime Sylvie Bruno. Pourtant, la porte-parole affirme que des scientifiques se sont rendus avec eux sur place et ont estimé que la situation n'était "pas si catastrophique que ça" et que leur préoccupation se porte bien davantage sur le littoral que sur les hauts de l'île. "Ils se sont étonnés qu'aux endroits où le Parc national veut protéger certaines plantes il n’y ait pas de petites barrières pour les protéger ou des panneaux pour indiquer que c’est une espèce à ne pas toucher."

"Dans le fond, nous sommes tous d'accord, chacun doit ramener ses ordures, ne pas les laisser dans le parc. On nous a transmis ce patrimoine, il n’est pas question que nous nous le détruisons, au contraire. Il faut le protéger mais il faut impliquer la population réunionnaise. Il n’est pas question que le Parc national, une institution qui arrive comme ça, dicte aux Réunionnais ce qu’ils doivent faire ou non sans concertation avec eux."

Pour le C.mac, la volonté de protection est "un peu paradoxale", "on démonte une aire, on en reconstruit une autre...". Le collectif craint une "financiarisation" du parc, "à l'image de se qui se fait dans les pays anglosaxons" où l'entrée est parfois payante.

"Il n’a jamais été question de faire payer l’entrée du parc", assure pourtant de son côté Emmanuel Braun, directeur adjoint du Parc national. "Dire que le pique-nique est interdit est mensonger puisque c’est autorisé dans tout le reste du parc. Nous démontons cette aire parce qu’elle se trouve dans une zone sensible."

www.ipreunion.com

guest
3 Commentaires
9 ans

C-MAC association qui serve a rien poukoué y cré pa un association pou domoune les défavorisé pou zenfant lé mal traité lé femme battu pou la famine lé sdf néna koi faire pourtant mais non pou bataille pou un kiosque qui serve pas domoune humainement parlant sa y fé pa avance la reunion bien au contraire na dotre priorité bien plus grave!!!!! BATAILLE POU DES CHOSES QUI EN VO LA PEINE!!!!!!!!

Rako
Rako
9 ans

Il y a des endroits spécifiques, et si l'environnement ne doit appartenir qu'à ces personnes, qu'ils s'achètent une parcelle de nature à la Plaine. Ils pourront au moins pique-niquer où ils veulent sur leur terrain! Pendant ce temps ce parc appartient à tous les réunionnais!

Godillots non gestionnaires
Godillots non gestionnaires
9 ans

c'est vrai que pendant que la foret brulait et que le prefet refusait de faire intervenir le DASH8 ni le parc national, ni son president , ni l'onf n'ont levé le moindre petit doigt. Il a fallut que ca soit huguette Bello qui ait le courage d'ouvrir sa bouche. Pourtant avant que l'enquete ne demasque le coupable on entendait la directrice du parc jacasser sur les pique niqueurs, les boeufs divaguants comme probables incendiaires.