Le Port - Logements insalubres

Cité Herbert Spencer : les locataires reçus à la mairie

  • Publié le 25 janvier 2013 à 13:53
logement insalubre

Une délégation de la CNL (confédération nationale du logement) et d'habitants de la cité Herbert Spencer au Port a été reçue par la municipalité du Port ce vendredi 25 janvier 2013 dans la matinée. Les locataires du groupe d'habitations souhaitaient exposer la situation d'insalubrité dans laquelle ils se trouvent. Pour rappel, le mardi 22 janvier, ils ont tiré la sonnette d'alarme. Vivant dans des logements insalubres depuis plusieurs années, ils s'estiment délaissés par leur bailleur social, la Semader. Ils ont par ailleurs demandé la mise en place d'une table ronde entre la préfecture, la Semader, la CNL et la municipalité du Port.

Un "bidonville moderne". Voilà comment est qualifiée la cité Herbert Spencer du Port. Ne supportant plus de vivre dans des conditions "extrêmement insalubres", une cinquantaine d’habitants, accompagnés d’Érick Fontaine, membre de la CNL, ont exposé leurs problèmes ce vendredi 25 janvier à la mairie du Port.

"Les locataires voulaient aussi obtenir des réponses de la part de la municipalité. Nous avons eu une réunion vendredi dernier avec la Semader, qui a nous a indiqué que les conclusions d’une étude menée il y a deux ans laissaient apparaître que les immeubles du groupe d’habitations étaient en fin de vie, et que la mairie du Port en était informée. Or, la municipalité a assuré qu’elle n’avait pas connaissance des conclusions de cette étude", explique Erick Fontaine.

"Nous souhaitions aussi attirer l’attention sur la responsabilité de la Semader dans cette affaire. Aujourd’hui, on a entre 350 et 400 personnes qui vivent dans des conditions indignes et déplorables. Mais qui doivent continuer à payer leur loyer", ajoute-t-il.

Infiltrations, importantes traces de moisissures sur les murs… Pour Érick Fontaine, "toutes les conditions d’insalubrité sont réunies". "Quand il pleut, ce sont des rivières qui coulent. Les compteurs sautent. Il y a des fissures. Les carreaux ne tiennent plus. Les jardinières menacent de tomber. Certains locataires sont même tombés malades", affirmait-il ce mardi lors d’une visite guidée des appartements. Il précisait alors que les locataires avaient à plusieurs reprises attiré l’attention de la Semader mais n’avaient obtenu aucune réponse. 44 appartements avaient même dû être condamnés.

Erick Fontaine a aussi informé qu’il a demandé la tenue d’une réunion avec le sous-préfet chargé de la cohésion sociale. Les locataires veulent en effet une table ronde avec les services de l’Etat, la direction de la Semader et la municipalité du Port afin de "trouver une solution".

Contactée par Imaz Press Réunion le mardi 22 janvier, la Semader avait, pour sa part, dit ne pas ignorer la situation du groupe Herbert Spencer. "Les immeubles du groupe d’habitation sont en fin de vie. En mai 2011, la décision a été prise suite à plusieurs réunions avec la ville du Port et les habitants de mener des études pour la préconisation des travaux et la résolution de ces désordres techniques importants. Nous avons alors constaté un vieillissement anormal du bâti. Nous sommes face à deux décisions radicales, la démolition ou des travaux très lourds de réhabilitation", expliquait Julien Paul, directeur des actifs patrimoniaux à la Semader. Des décisions que ne sont pas encore prises, dit-il, et qui doivent se faire en concertation.

Il avait alors précisé que des travaux de sécurisation des jardinières et d’étanchéité du toit ont été effectués, d’autres sur les plomberies sont en cours et que l’étanchéité des terrasses sera revue dans quelques semaines. "Tous nos moyens d’accompagnement sont mobilisés. Il est hors de question de laisser les locataires se débrouiller par eux-mêmes", avait-il ajouté.

www.ipreunion.com

 

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