Les fonctionnaires mahorais sont plus que jamais mobilisés pour protester contre la fiscalisation des indemnités d'éloignement. Ce jeudi 7 novembre 2013, sixième jour de grève, le mouvement s'est même renforcé avec une nouvelle manifestation dans les rues de Mamoudzou et un nouveau face-à-face tendu avec les forces de l'ordre. Il s'en est fallu de peu que la situation ne dégénère, selon France Mayotte Matin. Les manifestants étant toujours sans nouvelles de Paris, le mouvement de grève a été reconduit jusqu'au samedi 16 novembre.
Plus d’un millier de manifestants – magistrats, enseignants, agents du Trésor, de la DEAL... – se sont réunis ce jeudi place de la République, avant de défiler dans les rues de Mamoudzou en direction du vice-rectorat. Comme il y a deux jours devant l’hôpital, ils se sont retrouvés nez à nez avec un cordon de gendarmerie.
"La rencontre a une nouvelle fois été mal vécue et les tensions sont vite montées. Les manifestants se sont en effet heurtés à des grilles et portes fermées les empêchant de rentrer. Les plus énervés, et ils étaient nombreux, ont alors secoué violemment le portail métallique qui a immédiatement commencé à montrer ses faiblesses", écrit France Mayotte Matin.
C’est dans ce climat houleux que les gendarmes sont intervenus, parvenant tant bien que mal à rétablir le calme, avant la prochaine tempête. Car si aucune action n’est programmée ce vendredi et ce week-end, le mouvement devrait reprendre la semaine prochaine. La grève – et notamment la fermeture des établissements scolaires - a en effet été reconduite jusqu’au samedi 16 novembre et "une radicalisation est à craindre", prévient le quotidien mahorais, soulignant que "l’île toute entière commence à souffrir de ce blocage de tout l’appareil administratif".
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