Plusieurs stations-service du réseau Engen sont fermées ce lundi 7 mars pour cause de grève. Les exploitants entendent "marquer leur solidarité vis-à-vis du gérant de la Montagne" et dénoncer l'attitude d'Engen qui a tendance "à se généraliser à tous les niveaux dans notre réseau", explique Gérard Lebon, membre du collectif Engen. Une attitude qui se manifeste par "la volonté de faire du volume" en "mettant la pression sur les gérants" et en "montrant que c'est lui le patron". Une motion sera portée par les grévistes au siège social de l'entreprise, au Port, dans la journée.
Les gérants des stations-service Engen ont organisé ce lundi une journée de grève, pour quelle raison ?
Gérard Lebon : Ils ont pris la décision de fermer aujourd’hui pour marquer leur solidarité vis-à-vis du gérant de la Montagne qui s’est vu recevoir l’ordre d’enlever le portique de lavage qu’il avait installé sous pretexte qu’il n’avait pas à le faire. Si on peut comprendre la position d’Engen à ce niveau là, on ne comprend pas la méthode. C’est à dire que c’est du chantage à la résiliation de contrat.
Ce genre d’attitudes se généralise à tous les niveaux dans notre réseau, donc aujourd’hui on dit "nous ne sommes pas des esclaves modernes, nous sommes des chefs d’entreprise". On a besoin de dialoguer avec notre pétrolier, on a besoin que notre pétrolier entende ce qu’on dit et pas qu’il balaie tout d’un revers de la main.
Quel est son intérêt lorsqu'il s'adresse comme ça avec ses gérants ?
Justement, on cherche, on ne trouve pas encore. Ce qu’on a noté de façon générale, c’est la volonté de notre pétrolier de faire du volume, exclusivement, sans mesurer les conséquences sur le long terme. Donc, pour faire du volume, il met la pression sur les gérants de façon générale, il veut casser notre collectif, il veut montrer que c’est lui le patron et que nous n’avons plus qu’à obéir aux ordres.
Nous l'avons répété maintes fois, nous comprenons et nous sommes d'accord qu’il y ait des initiatives prises par le pétrolier pour améliorer les conditions de travail sur nos stations services, pour gagner des parts de marchés, parce que c’est quand même un objectif qu’il ne faut pas ignorer.
Maintenant, nous sommes dans un système administré, il y a quelques règles à respecter et nous ne sommes pas d’accord sur la méthode qu’il emploie pour contourner ces règles. Le problème qu’on va avoir, au nez et à la barbe de l’Etat qui a renforcé ce système d’administré, le pétrolier risque un jour de faire tomber tout ce système donc les emplois que nous avons âprement défendus.
Vous avez eu des discussions avec le pétrolier?
Nous avons eu une réunion de 5h jeudi dernier et nous en sommes arrivés à la conclusion que nous étions obligés de montrer à notre pétrolier que nous sommes présents, ce qui explique le mouvement d’aujourd’hui qui va durer une journée.
Qu'est-ce qui est prévu aujourd'hui?
Nous allons porter une motion auprès de notre pétrolier dans la journée avec, bien sur, la volonté de toujours dialoguer parce qu'on a toujours été dans cette optique là.
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