Le conflit de la SIB prend une nouvelle tournure ce samedi 15 février 2014. Jocelyn Rivière a décidé d'entamer une grève de la faim à partir de lundi. La rencontre infructueuse entre les représentants du personnel et les dirigeants de la société industrielle de Bourbon a poussé le délégué syndical à passer à l'acte. "J'ai pris cette décision qui est grave pour débloquer la situation. En face nous, nous avons eu uniquement du mépris et nous en avons marre", explique Jocelyn Rivière qui doit consulter ce samedi un médecin pour "faire un petit bilan."
"Je suis déterminé et j'irai jusqu'au bout. S'il faut en passer par là et me sacrifier, je vais le faire", annonce Jocelyn Rivière. Le délégué syndical CGTR avait annoncé à plusieurs reprises qu'il se mettrait en grève de la faim si le conflit autour de la SIB n'avançait pas. "Je demande aux dirigeants de trouver une solution pour tous les employés. Ils ont en les moyens, ils peuvent le faire, et cette grève de la faim permet de mettre les dirigeants face à leurs responsabilités", précise le syndicaliste.
Vendredi, la réunion "très tendue" entre les représentants du personnel et les dirigeants parisiens de la société a été l'élément déclencheur. Selon Jocelyn Rivière, les représentants parisiens du groupe Colgate/Palmolive, propriétaires de l'usine de la SIB souhaitent avant tour fermer l'usine : "ils mettent en avant le fait de pouvoir faire des économies, mais un expert a démontré que l'on pouvait pérenniser l'emploi. Ils ne veulent rien entendre. De 9 heures du matin à 9 heures du soir, nous avons entendu uniquement un seul mot : non. Il n'y a pas eu de dialogue, seulement un monologue."
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