Francophonie

La Canadienne Michaëlle Jean à la tête de l'OIF, le prochain sommet à Madagascar

  • Publié le 1 décembre 2014 à 13:56
Madagascar

Au terme de longs pourparlers, c'est finalement la Canadienne d'origine haïtienne Michaëlle Jean qui a été désignée nouvelle secrétaire générale de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), ce dimanche 30 novembre 2014, à l'issue du 15ème sommet de l'institution à Dakar. Elle succède au Sénégalais Abdou Diouf après avoir été notamment préférée au Mauricien Jean-Claude de l'Estrac, secrétaire général de la Commission de l'océan Indien depuis 2012, qui a fait part de sa "déception". Par ailleurs, c'est Madagascar, réintégrée au sein de la francophonie en mars dernier, qui a été choisie pour accueillir le prochain sommet en 2016.

Le choix a visiblement été compliqué et les tractations nombreuses. Mais au final, les pays membres de l’OIF ont porté à leur tête Michaëlle Jean. La Canadienne d’origine haïtienne, âgée de 57 ans, devient ainsi la première femme à occuper ce poste. C’est surtout la première fois que l’institution ne sera pas dirigée par un Africain, ce qui est un petit séisme dans le monde de la francophonie.

"Le consensus n’a pas été évident et le groupe a failli aller jusqu’aux votes", relate RFI, ajoutant qu’il "a fallu que les six chefs d’Etat et de gouvernement les plus impliqués dans cette affaire, dont Denis Sassou-Nguesso, le Premier ministre canadien Stephen Harper, François Hollande, Macky Sall, le président du Burundi Pierre Nkurunziza et le président mauricien Kailash Purryag, se concertent pendant plus d’une heure dans une salle à part pour trouver un consensus".

Donné comme un des favoris pour succéder à Abdou Diouf, la Mauricien Jean-Claude de l’Estrac a fait part de sa "déception" au micro de Radio Plus. "J’ai conduit une campagne depuis un an, qui de l’avis de tous était riche en propositions pour la francophonie de demain. Mais je constate qu’au moment du choix, des soutiens annoncés à la candidature mauricienne ne se sont pas matérialisés. L’Afrique était divisée", a-t-il déclaré, un peu amer. "Je ne sais pas la nature de certaines discussions. Je ne sais pas les tenants et aboutissants qui ont poussé certains pays africains à soutenir le Canada", a ajouté le secrétaire général de la COI.

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