Les transporteurs réunis en intersyndicale avaient demandé la tenue rapide d'une table ronde pour que leurs revendications concernant notamment la mise en place d'un gazoil professionnel et une baisse de 25 centimes du carburant à la pompe soient discutées. L'ultimatum de 72 heures s'est terminé dans la nuit de ce 3 février 2012 et rien n'a encore été programmé, même s'il l'on évoque la tenue d'une table ronde en début de semaine prochaine. L'ARCP (Alliance des Réunionnais contre la pauvreté) a déjà prévu de se rendre au Conseil régional dans la matinée, à l'occasion d'une séance plénière.
Groupe sur internet, appel à la mobilisation d'associations, questions d'élus.... La hausse du prix du carburant ne passe pas. Mardi dernier, les transporteurs réunis en intersyndicale regroupant 8 organisations avaient sommé les décideurs, conseil régional en tête, d'organiser une table ronde dans les 72 heures pour trouver des solutions. L'ultimatum s'est terminé cette nuit et ils n'ont toujours pas été contactés. Une action pourrait être envisagée." Si nous n'avons pas de réponse de Didier Robert, nous nous réunirons et lancerons un préavis de grève. Pour l'instant, nous n'avons pas encore définit l'action que nous pourrions mener ", expliquait Hugues Atchy, président de l'intersyndicale, jeudi 2 février en fin de journée.
Les revendications des transporteurs concernent, le gel du prix du carburant jusqu'à l'obtention du gasoil professionnel, la suppression des sanctions administratives pour les entreprises et la relance de la commande publique. Elle demande également une baisse de 25 centimes par litre de carburant à la pompe, pour tous.
Cette revendication est partagée par Jean-Hugues Ratenon, président de l'ARCP (Alliance des Réunionnais contre la pauvreté). Vendredi 3 février, il appelle à la mobilisation devant la pyramide inversée pour faire entendre ses revendications. Il a notamment rédigé une motion qu'il souhaite faire examiner en urgence à l'occasion de l'assemblée plénière qui se tiendra au conseil régional.
Sur internet, son appel a fait mouche et le président de l'association Momon Papa Lé La, Patrick Savatier, l'a relayé avec ferveur. L'Ajfer (l'Az Do Fer la Réunion) sera également de la partie.
Par ailleurs, dans un courrier adressé aux maires de la Réunion, Jean-Hugues Ratenon demande aux élus locaux de se mobiliser pour faire baisser le prix du carburant et de la bonbonne de gaz. Il se réfère notamment aux négociations du Cospar à l'issue desquelles les prix des hydrocarbures avaient été fixés à 17 euros pour le gaz, 1,20 euro pour le sans plomb et 0,93 euros pour le diesel qui n'ont pas été respectée puisque le gaz a augmenté de 28%, le sans plomb de 38,3% et le diesel de 38,7% pour le diesel.
De son côté, Thierry Robert, le maire de Saint-Leu, s'est déjà déclaré solidaire des transporteurs et leur a demandé " d'agir au nom de tous dans leurs démarches futures ". De son côté, la député maire de Saint-Paul, Huguette Bello, a interpelé le gouvernement à l'Assemblée Nationale sur la baisse de pouvoir d'achat que constitue cette hausse. Mais le ministre de l'énergie, Eric Besson, lui a répondu par un fin de non recevoir.
Pour mémoire, le 1er février, le litre du sans plomb a augmenté de 9 centimes et pour s'établir à 1,66 euro le litre contre 1,57 euro précédemment. Le litre de gazole est désormais vendu à 1,29 euros, en hausse de cinq centimes par rapport au mois de janvier. Le prix de la bouteille de gaz augmente également pour coûter 21,76 euros au lieu de 20,56 euros.
