Le budget du service militaire adapté (SMA) ne sera pas amputé de 10 millions d'euros au profit de la continuité territoriale comme le souhaitait Didier Robert, qui avait fait adopter un amendement en ce sens le vendredi 28 novembre dernier au Sénat. Cette somme sera en effet rétablie "par le gouvernement et la majorité parlementaire lors de la seconde lecture à l'Assemblée nationale" du projet de loi de finances pour 2015, a assuré à l'AFP l'entourage de la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin, ce mercredi 3 décembre 2014.
Dès ce mardi 2 décembre, George Pau-Langevin avait qualifié l’amendement de Didier Robert comme étant "anti-SMA", mettant en exergue les "contradictions" du président du conseil régional et estimant "qu'enlever 10 millions d'euros au SMA (...) c'est dans tous les cas affaiblir le présent et l'avenir de cet outil qui a fait ses preuves en matière de formation et d'insertion des jeunes les plus éloignés de l'emploi".
La baisse des crédits du SMA voulue par Didier Robert a suscité une levée de boucliers à La Réunion, de la part de parlementaires comme Ericka Bareigts ou Paul Vergès, d’Europe Écologie les Verts, ou encore du maire de Saint-André Jean-Paul Virapoullé.
Le budget en hausse du SMA pour 2015 doit permettre d'atteindre en 2017 l'objectif d'un rythme annuel de 6 000 jeunes décrocheurs formés au travers de cet encadrement militaire.
La Fédération des entreprises d'outre-mer (Fedom) a apporté mercredi son soutien, souhaitant par la voix de son président Jean-Pierre Philibert que l'Assemblée "rétablisse la dotation au SMA" dont il reconnaît "le rôle fondamental et unique (...) dans la formation et l'insertion des jeunes ultramarins les moins favorisés", rapporte l'AFP. C'est "un dispositif unique et exceptionnel, que l'Hexagone devrait importer, et nous devons, tous, chefs d'entreprise mais aussi élus, les soutenir et les aider dans leur mission", a souligné M. Philibert.
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Enfin ! cela veut donc encore dire quelque chose la gauche !