Les employés communaux réclament des primes et des titularisations (actualisé)

Le maire Joseph Sinimalé propose un réunion le 25 mars

  • Publié le 29 février 2016 à 12:30
Grève Saint-Paul

Les employés communaux de la mairie de Saint-Paul, du Centre communal d'action sociale (CCAS) et de la Caisse des écoles sont en grève depuis ce lundi 29 février 2016. Le préavis appelant les 3 300 agents de la municipalité à une grève illimitée a été déposé par la Confédération générale du travail de La Réunion (CGTR), Force ouvrière (FO) et le Syndicat autonome de la fonction publique territoriale (SAFPTR). Par communiqué, la mairie de Saint-Paul indique en milieu de journée : "un rapide décompte, fait état de 52 grévistes de la commune de Saint- Paul sur 3 300 agents". En milieu d'après-midi le maire Joseph Sinimalé propose au syndicat une réunion de concertation le jeudi 25 mars prochain

"J’invite l’ensemble des représentants du personnel à une réunion de travail le 25 mars prochain sur la base de mes quatre engagements en faveur des agents municipaux. A savoir, organiser les promotions internes dès le 1er semestre pour les agents remplissant les conditions et en fonction aussi des critères retenus en collaboration avec les représentants syndicaux,  CDiser les agents servant la collectivité depuis plus de 6 ans selon les conditions fixées par le préfet, Stagiairiser les agents lauréats de concours ou d’examen de la fonction publique" écrit Joeph Sinipmalé dans son communiqué.

Il ajoute "j’ai accepté de rencontrer à plusieurs reprises  les représentants des trois syndicats signataires du préavis de grève. A chaque fois, j’ai été dans le sens de leurs revendications. A chaque fois, ils ont refusé de signer le protocole d’accord final dont ils étaient eux-mêmes à l’origine des termes"

Pour rappel, ce lundi matin les syndicats annonçaient qu'une centaine d'employés communaux s'était déplacée devant la mairie de Saint-Paul. Sur un effectif de 3 300 agents, la mobilisation semble assez faible. Marina Amony, secrétaire du groupement départemental Force ouvrière, explique que des agents auraient subi des pressions, "ce qui fait qu'aujourd'hui ils ont eu peur".

Les employés communaux en grève demandent des primes mensuelles pour les bas salaires, ainsi que des titularisations. "J’ai 31 ans de service cette année mais je suis toujours agent permanent non titulaire avec un smic, raconte Dominique. Pour moi, c’est plus une subvention qu’un salaire. Surtout étant donné que je fais un boulot à responsabilité. Je suis très professionnel malgré que je ne sois pas reconnu professionnellement. Je fais la grève aujourd’hui pour qu’on reconnaisse mon travail. Pour moi, la titularisation est une revendication légitime."

De son côté, Sylvie*, employée municipale, dénonce l'"affectation arbitraire" qu'elle a subi, comme deux de ses collègues. "Le 2 octobre dernier, la DRH m’appelle pour me dire 'venez récupérer votre affectation'. J’ai travaillé 21 ans dans le service logement sans avoir aucun problème, et je ne suis pas titularisée. On voulait m’envoyer dans les hauts, à la bibliothèque municipale de plateau caillou, sans aucun motif. Les horaires n'étaient pas du tout les mêmes, j’avais pas de moyens de transport... Je fais la grève aujourd'hui pour demander l’annulation de ces déplacements arbitraires."

Le maire de Saint-Paul, Joseph Sinimalé, qui appelle à un "dialogue social apaisé", a promis 1,6 millions d'euros afin d'octroyer des primes à près de 850 employés percevant moins de 1 500 euros par mois et la titularisation de 20 agents minimum chaque année. La semaine dernière, le maire a entendu l'intersyndicale pendant plusieurs heures sans parvenir à empêcher la tenue de la grève.

"On juge ces propositions insuffisantes, explique Marina Amony. Le maire propose 20 titularisations par an, donc, vu le nombre que nous sommes, on en a pour 40 ans de plan de titularisation. En ce qui concerne la revalorisation, il propose des montants intéressants, cependant, la mise en application au 1er septembre est beaucoup trop tardive pour nous sachant que le budget va être voté le 7 avril."

Le maire regrette la réaction des syndicats et leur lance un appel à être "raisonnable". "Je crois qu’on était lundi soir dernier sur la bonne voie. Ce n’est pas de ma volonté de rompre le dialogue social, aujourd'hui il est rompu par les syndicats." De leur côté, les représentants syndicaux attendent un rendez-vous dans la journée avec Joseph Sinimalé. "Si on n'est pas reçu, on passerait à un blocage des routes autour de Saint-Paul", affirme Marina Amony.

* Le prénom a été changé

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
9 ans

ils étaient combien, 40 sur 3000 minable