Après une manifestation devant la préfecture la semaine dernière, et une réunion infructueuse avec les représentants de l'État, les emplois verts ne décolèrent pas. Ce jeudi 6 décembre 2012, à l'appel de la plateforme des associations d'emplois verts, ils se rassembleront en début d'après-midi devant la préfecture, où ils tiendront une conférence de presse à 14 heures 30. Rappelons que les associations d'emplois verts réclament le renouvellement de 947 contrats en CUI ou CAE non marchands, et non pas en contrats d'avenir. Elles n'excluent pas non plus de mener des actions fortes et de bloquer les agences Pôle Emploi.
Alors que l’Alliance des Réunionnais contre la pauvreté (ARCP) de Jean-Hugues Ratenon appelle à la manifestation devant le conseil régional ce jeudi matin, ils seront ainsi plusieurs dizaines de représentants d’associations d’emplois verts et leurs salariés à se réunir devant la préfecture, dans l’après-midi, à l’appel de la plateforme. Une conférence de presse aura également lieu. Déterminées, les associations veulent ainsi prouver que leur combat est légitime mais aussi "apporter un droit de réponse" à la préfecture.
Se sentant flouées, elles estiment que l’État n’a pas tenu les engagements pris le 22 août dernier. Il s'était alors engagé à renouveler jusqu'à fin décembre 2 268 contrats. Or, entre le 1er septembre et le 31 décembre, 947 personnes employées en contrats aidés ont perdu ou vont perdre leur emploi faute de renouvellement de leur contrat. Ce que dénoncent ces associations.
La plateforme réclame donc leur renouvellement en CUI ou CAE non marchands, et non pas en contrats d’avenir. La raison, selon elle : le dispositif emplois verts est en grande partie financé par la Région, mais "la collectivité ne pourra pas financer autant de contrats d'avenir que de CUI et CAE, car cela représenterait un manque à gagner".
Par ailleurs, la plateforme remet en cause la DIECCTE (direction des entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi), soulignant que plus de 3 000 contrats non utilisés sont dans leur caisse et sont ensuite renvoyés à l’État.
Les associations n’excluent pas de bloquer les agences Pôle Emploi de l’île et de mener d’autres actions fortes pour se faire entendre. Ce mercredi, ils étaient d’ailleurs une centaine à s’être mobilisés, dès 7 heures 15, devant Pôle Emploi à Saint-André, avant de lever le camp vers 9 heures 30. Dans l’après-midi, une délégation de la plateforme s’était ensuite rendue à la préfecture, où elle a pu remettre un courrier aux parlementaires avant le démarrage d’une réunion sur la mise en œuvre du dispositif "emploi d’avenir". Alors que la fin de l’année approche, la plateforme d’association se dit plus que jamais mobilisée.
Pour rappel, le jeudi 29 novembre dernier, ils étaient une centaine d’emplois verts à avoir fait le déplacement. Une délégation de la plateforme avait été reçue par le sous-préfet en charge de la cohésion sociale, Ronan Boillot. Mais les discussions sur les contrats avaient échoué. Ce qui avait conduit au blocage de la circulation pendant près d’une heure au niveau du Barachois.
www.ipreunion.com
