Ă deux jours des Assises rĂ©gionales du tourisme, qui doivent dĂ©boucher sur un plan de relance du secteur, les professionnels se sont rĂ©unis ce mercredi 10 septembre 2008, toutes spĂ©cialitĂ©s confondues, pour manifester leur inquiĂ©tude quant Ă l'avenir et exprimer leurs attentes. Rappelons que le grand sĂ©minaire prĂ©vu vendredi 12, en la prĂ©sence du secrĂ©taire d'Etat au tourisme HervĂ© Novelli, est le sujet d'une discorde entre l'Ătat d'une part et les collectivitĂ©s d'autre part. Les seconds reprochent au premier d'avoir Ă©laborĂ© un schĂ©ma de dĂ©veloppement du tourisme sans les avoir concertĂ©s et de ne pas avoir inscrit le problĂšme des visas au chapitre des prioritĂ©s. Entre les deux, les professionnels comptent les points et attendent de passer, enfin, Ă l'action.
Les syndicats des professionnels du tourisme - activités de loisirs, agences de voyages, loueurs de voitures, hÎteliers, restaurateurs etc. - ont fait le point sur les moyens mis à leur disposition pour attirer la clientÚle et ont exprimé leurs inquiétudes quant à l'avenir du tourisme réunionnais. Ils ont également présenté leur propre projet de relance, fondé sur leurs expériences quotidiennes et leurs attentes. Leur ambition est de doubler la contribution du secteur à l'économie réunionnaise en 2030, avec 1 million de touristes, 18 000 lits classés, 20 000 emplois directs et 1 milliard d'euros de recettes. C'est la premiÚre fois que tous les syndicats s'unissent ainsi pour se faire entendre. Ils ont déclaré ne pas vouloir prendre parti dans la querelle qui oppose actuellement l'Etat et la Région notamment parce que, selon eux, le débat concernant les visas est "improductif". Le véritable enjeu du développement touristique pour les professionnels est de gagner en efficacité en restructurant, en montant en gamme et en augmentant l'offre hÎteliÚre. Ils misent pour leur part sur une clientÚle européenne et déplorent le manque d'infrastructures et de lits.Une offre hÎteliÚre inadaptée
Selon eux, l'Ăźle a besoin d'au moins 1 800 chambres supplĂ©mentaires pour pouvoir accueillir les visiteurs. Des centaines d'hectares constructibles doivent donc ĂȘtre dĂ©bloquĂ©s en prioritĂ©. Si les investisseurs hĂ©sitent Ă s'implanter sur l'Ăźle c'est essentiellement, d'aprĂšs les syndicats, Ă cause du flou juridique, fiscal qui entoure les dĂ©marches Ă effectuer et Ă cause du manque d'amĂ©nagement touristique du territoire. La destination RĂ©union est encore trop invisible sur le marchĂ© du tourisme international. Elle doit aujourd'hui prendre " les bonnes dĂ©cisions politiques " afin de se faire connaĂźtre et apprĂ©cier Ă sa juste valeur.
Manque de concertation
Les professionnels se disent plus que jamais prĂȘts Ă retrousser leurs manches pour redynamiser le tourisme mais pas sans gouvernance. "Aujourd'hui, il nous manque un vĂ©ritable outil de concertation qui rassemble tous les acteurs. Nous sommes comme des petits soldats, en rang, prĂȘts Ă avancer, mais sans un Etat major. Un vĂ©ritable travail d'Ă©quipe doit se mettre en place. Nous essayons de montrer l'exemple en nous rĂ©unissant comme nous le faisons aujourd'hui" explique AgnĂšs Laveau, prĂ©sidente du syndicat des professionnels des activitĂ©s de loisirs.
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