C'est le procès de l'horreur et de la barbarie qui a débuté ce jeudi 28 avril 2016, à 8h30 aux assises. Jean-Charles Artaban, l'accusé présumé reconnaît, à demi-mot, avoir tué Mathéo, le fils de son ex-concubine. Cette dernière était présente le jour du drame, qui s'est déroulé en juin 2013, dans un quartier de Saint-Benoît. Le petit garçon de trois ans a été retrouvé mort dans la cour de la maison de Jean-Charles Artaban. Mathéo a été éventré, décapité, brûlé, jeté aux chiens. Le procès de Jean-Charles Artaban, présidé par le président Carrue, s'annonce difficile pour les deux avocats qui le plaideront, Maîtres Jean-Christophe Molière et Patrice Selly. Selon les éléments de l'enquête, Jean-Charles Artaban "savait jouer la comédie et faire le fou", mais il ne l'était "absolument pas".
17h48 : L'audience est suspendue. Elle reprendra ce vendredi matin à 8h30
17h45 : Passage du dernier témoin de cette journée, qui affirme que la mère de Mathéo consommait de l'alcool, du zamal et qu'il lui arrivait de sortir la nuit avec son petit.
17h30 : Une heure à la barre et rien de concret. Le frère de l'accusé tient un discours changeant et incohérent. Les questions de la partie civile et de la défense se succèdent sans succès. Jean-François semble avoir peur de son frère, qu'il dit n'avoir "jamais vu frapper Mathéo" auparavant.
16h30 : Jean-François, le frère de Jean-Charles Artaban est appelé à la barre. Il a été témoin du drame. Pour lui, Mathéo "est l'enfant de son frère". Il indique que l'accusé était à jeun le jour des faits. Le président : "Vous avez vu Jean-Charles tenir Mathéo, l'enfant criait, il l'a mordu. Jean-Charles a lancé l'enfant à terre à plusieurs reprises." Jean-François s'exprime de manière irrégulière et affirme ne pas avoir vu Jean-Charles "découper l'enfant", contrairement à ses premières déclarations au juge. "Je ne pensais pas que Jean-Charles allait tuer Mathéo". Il affirme que s'il n'est pas intervenu, c'est parce qu'il "ne connaît pas bien l'enfant". Les jurés sont déconcertés face à son discours incohérent.
16h23 : Le procès reprend avec le témoignage d'une commercante. "Je voyais souvent Jean-Charles Artaban avec l'enfant. Il avait un comportement normal à l'égard du petit." Elle poursuit : "Il buvait beaucoup d'alcool, de manière constante. Je pense qu'il n'est pas fou." La partie civile rappelle que la commercante aurait déclaré qu'il "volait tout ce qu'il voulait" et qu'il était "irrespectueux avec les femmes". Elle approuve : "Tout le monde avait peur de lui" et qualifie la mère de Mathéo comme "pas très bien dans sa tête".
16h04 : Le procès est suspendu pendant une quinzaine de minutes.
15h50 : La partie civile évoque l'idée de vengeance. Sous l'oeil attentif des jurés, l'accusé répond de manière succinte : "Je ne peux pas vous dire". "Vous dites que vous aviez des visions d'horreur, vous parliez d'un dragon à deux têtes. Ce ne serait pas plutôt Mathéo sans tête?" La réponse est brève : "Non."
15h47 : Le président insiste auprès de l'accusé : "C'est monstrueux, ce que vous avez fait. Il a crié, cet enfant." Jean-Charles Artaban répond d'un ton neutre : "Je ne me souviens pas. J'évite d'y penser, sinon je ne dors pas".
En prison, il aurait écrit à Jasmine Tsiahoty, en lui demandant de lui envoyer un "petit mandat".
15h28 : Jean-Charles Artaban se lève. Le président lui demande : "Comment avez-vous rencontré Jasmine Tsiahoty?". Il répond, après de longues hésitations : "Dans le chemin". Ils se mettent en ménage peu de temps après leur rencontre. Le président : "Pourquoi vous vous êtes séparés?" L'accusé : "Li té sava, li té revien". Il affirme avoir intialement cru qu'il était le papa de Mathéo. Il rajoute ne pas se souvenir que la question de la paternité était survenue le jour du drame.
Jean-Charles Artaban : "Au début, je ne voulais pas croire que j'avais fait quelque chose d'aussi horrible.". Le président : "Vous avez affirmé que, si vous aviez découpé l'enfant, c'était pour faire disparaître le corps". L'accusé : "Je ne savais pas trop ce qu'il fallait dire".
Face aux questions du président, il se perd et affirme plusieurs fois : "Je ne me rappelle pas".
15h16 : L'audience reprend avec l'intervention d'un professeur de médecine légale de Marseille.
15h13 : L'audience est suspendue.
14h43 : Le président fait état des violences infligées à la mère de Mathéo.
14h37 : Le père de Mathéo est appelé à la barre. Le président lui demande pourquoi s'être séparé de Jasmine Tsiahoty. Il affirme qu'elle le "trompait avec Jean-Charles Artaban" et qu'il "les a vu ensemble". Il affirme : "Mathéo avait peur d'Artaban".
14h30 : Jean-Charles Artaban est de retour dans la salle. Le président cherche à comprendre pourquoi la mère de la victime est revenue auprès d'un homme aussi violent avec elle et son enfant. Elle ne parvient pas à répondre.
14h20 : Jasmine Tsiahoty s'emporte : "Les voisins, la famille de Jean-Charles ne m'ont apporté aucune aide ! Ils savaient tout pourtant. Je n'avais pas de force face à un monstre pareil". A sa demande, l'accusé sort de la salle. L'interrogatoire de son ex concubine se poursuit.
14h13 : Retour de Jasmine Tsiahoty, la mère de Mathéo, à la barre pour les questions de la défense. "C'était un homme violent qui vous a violée, pourquoi êtes-vous retournée avec lui?" "Il me manipulait". Elle dit ne "pas se souvenir" des circonstances du viol. "Je suis retournée chez lui car je croyais qu'il avait changé" souffle la maman.
14h05 : Le procès reprend, avec une intervention de deux autres légistes, de Métropole. Ils confirment les multiples lésions causées au visage et les fractures cognitives.
12h05 : Le médecin légiste fait état d'un corps totalement mutilé. 38 plaies externes ont été recensées au total. S'y ajoutent des organes arrachés : le coeur, les intestins, le pancréas, le poumon gauche, le foie, la rate. L'autopsie révèle également que la tête du petit Mathéo a été décapitée alors qu'il ne respirait déjà plus. Un vrai carnage "qui a du demander un certain temps, environ une demi-heure, avec des coups d'une très grande violence".
11h40 : Patrice Selly au directeur d'enquête : "Vous n'êtes ni psychologue, ni psychiatre, vous ne pouvez pas dire qu'il jouait le fou sans l'être vraiment'.
11h35 : Patrice Selly, avocat de l'accusé, demande pour quelle raison la maman de Mathéo a attendu si longtemps avant d'appeler les secours. Pour le directeur d'enquête, elle n'avait pas d'autre moyen pour le faire que de s'enfuir de la maison.
11h10 : Selon le directeur d'enquête, Jean-Charles Artban n'a montré aucune empathie ni exprimé aucun regret pour le petit garçon lors de ses audtions. "Nous avons pu constater que cet individu avait deux comportements différents, celui de quelqun qui faisait le fou et celui d'une personne calme".
10h50 : Au cours des constats, la gendarmerie découvre plusieurs armes blanches qui ont pu servir à commettre les actes de cruauté envers le petit enfant. La mère de Jean-Charles Artaban était présente dans la maison au moment des faits, mais "déficiente", elle n'a pas pu témoigner. Seul Jean-François aurait vu son frère sortir de la maison en portant le corps. Le directeur d'enquête parle ainsi de Jean-Charles Artaban : "Il savait faire le fou, mais il ne l'était absolument pas. Il était décrit comme quelqun de mauvais".
10h40 : En visioconférence, le directeur d'enquête relate les faits du 19 juin 2013. Elle rappelle que l'enfant a été retrouvé décapité, éventré et brûlé sur plusieurs parties. "C'est une scène absolument effroyable, qu'on ne peut pas imaginer. Les mutilations exercées étaient indescriptibles. Dans le chenil, deux petits chiens avaient vraisemblablement commencé à manger le corps." Dans le box des accusés, Jean-Charles Artaban reste prostré.
10h25 : L'audience est suspendue pendant une dizaine de minutes.
10h10 : La maman de Mathéo déclare "J'étais dehors, j'ai tout entendu, les coups de sabre, de marteau. Je l'ai vu jeter Mathéo dans le poulailler". Elle aurait été paralysée par la violence de son ex-concubin. Le jour du drame, elle aurait "fumé du zamal". Jean-Charles Artaban l'aurait également "forcé à boire un grand verre de rhum".
10h00 : Le président demande à la mère de Mathéo pourquoi "elle n'a pas fui". Elle répond : "Pour aller où? Il faisait noir et il avait pris mon bébé". Selon la maman, Jean-Charles Artban avait "déjà préparé son coup". Le frère de l'accusé, Jean-François Artaban, était présent au moment des faits, il aurait "tout vu" mais n'aurait "rien pu faire", selon la maman du petit garçon.
9h50 : La mère de Mathéo, Jasmine Tsiahoty, est appelée à la barre. Elle affirme ne plus se souvenir des circonstances de sa rencontre avec Jean-Charles Artaban, mais qu'elle avait connaissance de son passage en prison. Elle indique : "Il m'empêchait de sortir. J'ai passé quelques années avec lui, on a essayé d'avoir un bébé, mais ça n'a pas marché". L'homme serait devenu violent à partir de ce moment. Elle précise : "Il m'accompagnait partout où j'allais" et parle d'un viol, de multiples violences et même d'une "dent cassée". Malgrè ce contexte, elle décide de "rester amie" avec lui et se rend à son domicile. Selon elle, Mathéo craignait Jean-Charles Artaban. Ce dernier aurait été "jaloux" de sa proximité avec son petit gaçon.
Elle affirme que le jour du drame, la question de la paternité est posée à plusieurs reprises. Jean-Charles Artaban lui aurait dit vouloir "se débarasser du petit".
9h48 : Selon les élements de l'enquête de personnalité, la mère de Mathéo est décrite comme une "bonne mère, affectueuse". Elle a trois premiers enfants, de 19, 16 et 15 ans qui vivent avec leur père.
9h31 : Jean-Charles Artaban se lève. Le président lui demande s'il reconnaît avoir tué Mathéo. C'est à demi mot que l'accusé répond "Oui".
9h30 : Le président rappelle les faits qui se sont déroulés en juin 2013.
9h22: La demande de contre-expertise de la défense est rejetée.
9h13: Le procès continue, après une courte suspension de séance.
9h : Dans le box des accusés, Jean-Charles Artaban se tient la tête entre les deux mains
8h57: L'avocat de la défense demande une contre expertise psychiatrique de son client, Jean-Charles Artaban.
8h55 : Le président demande qu'un mandat d'amener soit délivré à l'encontre de deux témoins absents à l'audience.
8h39 : Le procès vient de débuter, Artaban vient de prendre place. Vêtu d'une chemise bleu clair à carreaux bleus et jaune, le crâne rasé, il se lève, aucune expression ne se lisant sur son visage. Jean-Charles Artaban a du mal à comprendre les questions du président Carrue, qui lui demande de décliner son identité.
Pour rappel :
Mathéo a été tué dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 juin 2013, dans le quartier de Beaulieu, à Saint-Benoît. Le petit garçon, alors âgé de trois ans, avait été retrouvé décapité, brûlé et jeté dans la cage des chiens. Une scène insoutenable découverte au petit matin par les forces de l’ordre alertés par Jasmine, la mère de l'enfant.
Agé de 40 ans, Jean-Charles Artaban encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Selon les éléments de l’enquête, les motivations de son geste seraient liées à un acte de vengeance. La mère du petit Mathéo lui aurait annoncé qu’il n’était pas le père de l’enfant. Jean-Charles Artaban, sobre au moment des faits, a été reconnu comme responsable de ses actes, mais des expertises psychiatriques ont révélé qu'il souffrait de troubles de la personnalité.
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Qu'une bande de paumée. La prison à vie c'est que ce qu'il mérite quant à la mère et le frère du tueur... vraiment pas mieux. Ils auraient pu faire quelque choses pour éviter le pire. Honteux horrible inqualifiable.
La mère est aussi fautive...si on peut appeler ça une mère. La vie de votre enfant aurait dû passé avant la votre.
C'est un homme violent, c'est don ex et pourtant ou sava devant li pffff
C'est ou qui aurait dû être a la place de ce pauvre Mathéo. Né dans la mauvaise famille. Pauvre ange....je dégoûtée par ce genre de personne qui fait passe band boug avant zot zenfan
- " 14h20 : Jasmine Tsiahoty s'emporte : "Les voisins, la famille de Jean-Charles ne m'ont apporté aucune aide ! Ils savaient tout pourtant. Je n'avais pas de force face à un monstre pareil"...."
hEUUU MA QUESTION SERAIT : QU'ÊTES-VOUS ALLEZ FAIRE CHEZ CE MONSTRE, UN JOUR DE FÊTE DES PÈRES, AVEC VOTRE PETIT GARÇON, QUI SELON VOS DIRES, AVAIT PEUR DU MONSTRE !
LÀ EST TOUTE LA QUESTION.