La menace du blocage des rotations entre Petite-Terre et Grande-Terre doit prendre effet ce lundi 2 décembre 2013 à Mayotte, selon le journal France Mayotte Matin. Les agents du Service de transports maritimes demandent le départ du directeur d'exploitation, Christian Corre.
Le trafic et l’économie mahoraise devraient être considérablement perturbés ce lundi, les agents du Service de transports maritime ayant décidé de mettre à exécution la menace de la grève des barges. Le préfet a ordonnée des réquisitions et des rotations devraient toutefois être programmées toutes les deux heures, selon France Mayotte Matin.
La semaine dernière, les agents avaient détaillé leurs revendications dans un communiqué, visant le directeur d’exploitation, Christian Corre dont ils réclament le départ. "Voici les revendications qui nous amènent à déposer ce préavis : dysfonctionnement du directeur d’exploitation, insultes et mépris que subissent quotidiennement les agents, abandon des équipages dans les barges, complicité d’autres services pour sanctionner les agents, des commandants qui exercent leurs fonctions sans dérogation (...). De ce fait, nous exigeons le départ du directeur d’exploitation", avaient-ils écrit.
De son côté, le conseil général a tenté d’éviter cette grève paralysant le trafic maritime, engageant des négociations, tout en rappelant que le directeur, "en sa qualité de personne désignée", était en charge du respect du code ISM (sécurité maritime) et qu’il ne pouvait donc être débarqué "sauf à conduire immédiatement à l’interruption des rotations entre Petite-Terre et Grande-Terre".
Selon France Mayotte Matin, il a été proposé de mettre en place la formation d’un cadre mahorais afin d’obtenir la qualification de personne désignée en charge du respect du code ISM. De leur côté, les agents auraient indiqué ne pas désirer le licenciement du directeur Christian Corre, mais son replacement dans un autre service.
Face à cette situation, le troisième vice-président du conseil général, Ahamadi Saïd (dit "Raos") est monté au créneau ce vendredi, prenant le parti des agents du Service de transports maritimes : "Nous ne pouvons pas nous permettre d’essuyer une grève, c’est impossible (...). Le directeur sera débarqué, évacué", a-t-il annoncé... avant de se rétracter dès dimanche.
La grève des barges devrait donc avoir bien lieu ce lundi, les affaires maritimes ayant indiqué que le transport des passagers sur des bateaux de pêche, de professionnels ou de particuliers était strictement interdit.
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