Insécurité

Mayotte au bord d'un irréversible chaos

  • Publié le 15 septembre 2022 à 05:57
  • Actualisé le 15 septembre 2022 à 12:27
manifestation mahorais devant la pre?fecture association remaa

Les violences n’en finissent plus à Mayotte. Tout au long du week-end, mais aussi dans la nuit de dimanche 11 à lundi 12 septembre 2022, des affrontements ont éclaté un peu partout dans l’île aux parfums. Dans ce contexte proche d'un chaos irréversible, les élus mahorais ont déclaré ce jeudi "journée morte". Les écoles sont donc fermées et les transports scolaires suspendus. A La Réunion, le collectif Résistance Réunion-Mayotte en action appelle à manifester ce jeudi matin devant la préfecture pour dénoncer ces violences à répétitions (Photo rb/imazpress.com)


Des collectifs de Mahorais ainsi que les élus alertent une nouvelle fois les autorités sur la situation explosive sur place, trois semaines après la visite du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, et son délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco. A La Réunion et dans l'Hexagone aussi, la population mahoraise perd patience face aux violences qui agitent régulièrement ce territoire ultramarin. Des manifestations sont organisées en soutien à la population en proie à l'insécurité.

https://www.youtube.com/watch?v=WafF2SGyedY

"De par leur sous-estimation de la gravité de la situation, les Mahorais sont délaissés et abandonner par un Gouvernement qui continue de minimiser la situation tandis que des drames que cela soit du côté de la population ou des forces de l’ordre ont lieu tous les jours (...) Ces derniers jours, la violence a pris une ampleur inqualifiable et sous le silence violente du ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer, Gérald Darmanin" dénonce le collectif Résistance Réunion-Mayotte en Action.

Plusieurs villages de Mayotte ont en effet une nouvelle fois été touchés par des affrontements, ce week-end. La commune de Bandrélé a connu notamment une flambée de violences, à partir de vendredi soir. À Mamoudzou, des caillassages ont eu lieu à plusieurs reprises dans certaines communes, rapportent les médias locaux. Des barrages routiers, où des feux ont été allumés, ont été mis en place.

Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, s’est exprimé sur la question sur le plateau de KweziTV, un média mahorais. Ce dernier a indiqué que « les forces de sécurité intérieure sont en permanence engagées sur le terrain et adoptent des stratégies d'intervention immédiate sur les barrages et troubles à l'ordre public. Les résultats sont visibles dans certains quartiers et les efforts continuent sur le reste du territoire ».

"L'Etat agit en étroite coopération avec les élus du territoire. Les policiers municipaux agissent en coordination avec les forces de sécurité intérieure. Par ailleurs, le ministre de l'intérieur et des Outre-mer a annoncé la pérennisation du 4e escadron de gendarmerie mobile. Les services de l'Etat poursuivent les décasages, à rythme désormais mensuel" a-t-il ajouté.

Une déclaration qui ne convainc pas du côté de la population, alors que les violences continuent de prospérer malgré les nombreuses opérations des forces de l’ordre.

- Réunion en urgence -

En début de semaine, le président de l’association des maires Madi Souf, le maire de Mamoudzou Ambdilwahedou Soumaila, ainsi que des parlementaires ont décidé de réunir l’ensemble des élus du territoire afin que des décisions soient prises vis-à-vis de la situation.

"La situation est grave, on atteint un niveau de gravité tellement élevé que soient les élus tapent sur la table une bonne fois pour toute, soit Mayotte coule et tout le territoire avec" a déclaré l’association des maires, rapporte France Mayotte Matin.

A l’issue de cette réunion, il a été décidé à compter de jeudi matin que les maires pourront prendre la décision de fermer les écoles et/ou de fermer les administrations. Le Conseil départemental souhaite aussi interrompre le transport scolaire, précisent nos confrères.

Selon l’AMM, cité par le média, "l’objectif est de forcer l'Etat à se mettre autour de la table pour apporter enfin des solutions concrètes".

Si le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, et son délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco, se sont récemment déplacés dans l’île, des réponses concrètes sont toujours attendues.

"La multiplication des visites ministérielles n’apporte pas les solutions aux mahorais mais continue à nous démontrer combien le Gouvernement reste laxiste puisque les mesures annoncées sont loin de répondre aux besoins urgents en termes de sécurité" a taclé le collectif Résistance Réunion-Mayotte en Action.

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2 Commentaires
LEVENEUR Gérard
LEVENEUR Gérard
3 ans

C'était vraiment une très grosse erreur d'avoir séparé Mayotte des autres îles COMORES car Mayotte fait totalement partie de ces îles comoriennes et elle n'a vraiment rien à voir avec la FRANCE car rien de français là bas, sur toutes leurs us et coutumes.
Pour avoir la paix dans cette région du monde, il faut que la FRANCE quitte cette île de Mayotte rapidement pour arrêter d'attirer les autres comoriens qui vivent dans une misère pas possible et on retrouve toute cette racaille un peu partout dans toutes les régions françaises et même à la Réunion, car ils viennent de Mayotte après avoir obtenu la nationalité française.

Sinamale
Sinamale
3 ans

Cette situation est terrible. Vite une intervention de l'etat !