L'Union des femmes réunionnaises (UFR), l'Union nationale des étudiants de France (Unef) et la Mutuelle des étudiants (LMDE) ont tenu ce mercredi 6 novembre 2013 une conférence de presse commune pour militer en faveur de l'abolition de la prostitution et de la pénalisation des clients. L'objectif était notamment de répondre au manifeste des "343 salauds" paru dans le magazine "Causeur", signé par plusieurs personnalités et intitulé "Touche pas à ma pute".
La provocation du manifeste des "343 salauds" n’a pas fait rire grand monde, y compris à La Réunion. "C’est un appel à la marchandisation des corps et une insulte aux combats féministes grâce auxquels nous avons des droits aujourd’hui en tant que femmes. Aussi, le rapprochement volontairement effectué avec le "manifeste des 343 salopes" est intolérable. C’est une insulte aux combats féministes des années 1970", estime ainsi Emeline Vidot, secrétaire générale adjointe de l’UFR.
Pour Helno Eyriey, vice-président de l’Unef Réunion, ces "343 salopards" ont "bien choisi et mérité le surnom qu’ils se donnent". Et d’ajouter : "Ils défendent donc un métier vieux comme le monde et bien je dirais plutôt qu’ils défendent le métier d’un vieux monde : un monde ancien qui ne devrait plus exister."
On l’aura compris, les trois associations réunies ce mercredi 6 novembre adoptent un positionnement totalement opposé à ces "343 salauds", réclamant au contraire l’abolition de la prostitution et la pénalisation des clients. "Nous nous inscrivons dans la directe ligne du projet de loi qui a été déposé en octobre dernier et qui va dans le sens de "l'abolition du système prostituteur" avec une aide aux femmes qui souhaitent sortir de ce système et une pénalisation des clients", souligne Emeline Vidot.
"Pour abolir la prostitution, il faut une politique extrêmement répressive à l’égard des clients", poursuit-elle, prenant l’exemple du modèle suédois "où les clients des prostitués de manière générale sont punis d’une amende et de 6 mois d’emprisonnement".
De son côté, l’Unef ne dit pas autre chose, Helno Eyriey rappelant que "ce sont les jeunes qui sont les principales cibles de la prostitution". Le syndicat étudiant s’adresse ainsi au gouvernement, exigeant "des réponses claires contre la prostitution avec la mise en place d’une allocation autonomie pour tout les étudiants, la pénalisation des clients et l’éducation à une sexualité et à l’égalité femmes-hommes dès le plus jeunes âge afin d’éradiquer la vision machiste dominante de la sexualité qui nourrit la prostitution".
Enfin, la Mutuelle des étudiants s’est également associée à ce mouvement abolitionniste "car la prostitution est un phénomène de traite humaine intolérable qui provoque énormément de problèmes sanitaires pour les jeunes filles et pour les jeunes hommes", souligne Victor Boisard, président de la LMDE Réunion. "Les personnes prostituées apparaissent vulnérables et sont davantage exposées au VIH, aux infections sexuellement transmissibles, elles sont également sujettes à diverses pathologies reflétant leurs conditions de vie, tels les problèmes respiratoires, dermatologiques, digestifs, dentaires", détaille-t-il, concluant : "Il ne peut pas avoir d'égalité femmes-hommes tant qu'on aura la possibilité d'acheter le corps d'une femme ou celui d'un homme."
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Un héritage de plusieurs millénaires bien lourd, et persistant en défaveur des femmes :
dans l'inconscient collectif subsistent des images de pratiques, parfois encore d'actualité, où la femme n'est que le jouet sexuel de l'homme ( les harems où les femmes enfermées, attendent l'honneur d'être " violées en fait "...harems qui font rêver les jeunes de nos jours !! , les mariages forcés, arrangés où chaque soir un homme qu'elles n'aiment pas, a tous les droits d'abuser d'elles ; l'obligation donc de se soumettre au devoir conjugal qui n'est pas si lointain en France ; la destruction partielle voire pire du sexe de la femme pour la rendre plus servile et qu'elle n'éprouve pas de plaisir sexuel et soit soumise à la bête qui est dans l'homme (excision...même en France ! ) ; les droits de cuissage, au moyen âge mais aussi de nos jours sous des formes larvées ; les incestes où les pères, frères, oncles...violent sans remord les personnes féminines dans le cercle familial selon les occasions ; les maisons closes, donc prisons pour femmes où elles sont livrées par des proxénètes au plaisir et à la violence des " clients " ; de façon plus " contemporaine " : l'oeil de la caméra qui livrent le corps des femmes sous toutes ses " coutures " et violent son intimité jusque dans les jeux vidéos pour jeunes enfants...etc).
Tous ces exemples montrent combien, dans bon nombre de cas, la femme n' était et n'est toujours, ni maîtresse de son image, de son corps , ni de sa vie ! Cette iniquité qui a traversé les âges est immonde mais plaît à pas mal d'hommes et à certains jeunes de façon inquiétante...
LA SOUFFRANCE AU FEMININ POUR LE PLAISIR AU MASCULIN.
Tous les goûts peuvent être dans la nature humaine et il se peut que certaines femmes, de même que des hommes, s'adonnent à la prostitution volontairement. MAIS, l'on est bien conscient qu'il est difficile de recenser le nombre exact de prostituées libres car après les sévices, tortures, brimades, conditionnements, viols collectifs, drogue et terreurs instaurées par les proxénètes, ces prostituées peuvent-elles parler librement ? Par peur de représailles ou par reste de fierté, elles ne pourront pas témoigner librement...
Les proxénètes OBLIGENT, de même que la misère OBLIGE les femmes à " être prostituées " dans la majorité des cas.
Les 343 combien connards dîtes-vous ? je dirais plutôt COUILLARDS, devraient être mis dans les conditions des prostituées durant une dizaine d'années puis on voudrait bien revoir leur " position " par rapport à ce sujet. N'ont-ils pas entendu parler de maisons de dressage, en France même ? de maisons d'abattage ? Atol, les opticiens, rend-il aveugle ? sourd aux souffrances ? dommage qu'il ne rende pas muet.
Se retrancher derrière la pseudo liberté, hypothétique, de quelques exemples de prostituées dites libres, relève de la plus ignoble hypocrisie. Ceux qui veulent, indignes du nom d'humain, que l'esclavage sexuel des femmes persiste afin de garder le pouvoir sur le corps des femmes et en jouir quand bon leur semble, les utiliser comme bon leur semble tout en les méprisant, les insultant, et se donnent bonne conscience parce qu'ils paient, sont tout aussi coupables que les proxénètes et deviennent à la fois leurs complices mais également des " putains " car ils ont des relations sexuelles avec des inconnues grâce à l'argent. Pourquoi n'insulter que les femmes ? Le " ne touche pas à ma pute " signifie bien en fait " ne touche pas à ma bite" , dans l'esprit, ils veulent que des femmes soient toujours à disposition sexuellement, que ce soit pour assouvir leurs fantasmes, leurs pulsions ou celles des autres, cela ne change rien : ici " pute " et " bite " sont interchangeables, synonymes ; une sorte de lapsus révélateur en quelque sorte.
OUI je suis pour la pénalisation des " putaux " ( clients de prostituées ) de manière adaptée afin de reverser l'argent à des associations pour libérer ces femmes-martyres, ou les aider financièrement et combattre le proxénétisme.
Même si le problème est complexe, vu le constat actuel, il faut en passer par cette répression des putaux (clients ) qui profitent d'un vide juridique : moins de demandes d'esclaves signifiera moins de mises en esclavage dans un premier temps. Bien sûr il ne faudra pas s'arrêter à ce début de lutte.
( de mĂŞme que pour l'abolition de l'esclavage des Noirs )
OUI je suis pour la mise au masculin des insultes sexuelles " : ceux qu'on appelle " pudiquement " et à tort les " clients " ne sont en réalité que des " putains qui donnent de l'argent " pour bénéficier d'un acte sexuel quand ils vont voir des personnes prostituées qui reçoivent ( ou sont " censées percevoir ") de l'argent pour un acte sexuel, des bitechs, des bitchos ( en référence à machos qui est également une insulte et non une qualité ), des viandards " etc... Ils profitent impunément de ce " commerce " inique et en sont souvent fiers alors qu'il n'y a pas de quoi : c'est une abomination.
L'égalité pour la libre sexualité et le respect de l'égalité homme-femme ne pourra passer que par ce concept : si insultes il y a, mêmes insultes pour les hommes que pour les femmes ( pas d'insulte serait mieux mais bon): un putain, un bitechon, un bitch, un pute, les possibilités sont multiples... tant que le vocabulaire demeurera sexiste envers les femmes qui ont des rapports sexuels tarifés ou pas, l'idée restera qu'elles sont les coupables à blâmer et les putains consentantes dont on peut faire ce que l'ont veut. L'inégalité du langage homme-femme quant aux insultes est très révélateur : avant les femmes étaient considérées comme " mère ou putain ", maintenant grâce aux insultes outre atlantiques, " les mères sont des putains " ; régression inacceptable qui montre que la sexualité de la femme n'est pas acceptée alors que la sexualité de l'homme est valorisée et facilitée grâce à la prostitution mise en place et autres possibilités bien sûr...
http://hpics.li/b548da0
Sa sous entend quoi cette photo de talon pour illustré un article de prostitution?