Elle n'est pas encore entrée en vigueur, mais suscite déjà une levée de boucliers. Elle, c'est la réforme du ministre de l'Education national sur les rythmes scolaires, dont le décret a été publié ce samedi 26 janvier au Journal officiel. Si le retour à la semaine de 4,5 jours semblait satisfaire le plus grand nombre il y a quelque temps encore, ce n'est plus vraiment le cas aujourd'hui. En métropole comme à La Réunion, des voix s'élèvent pour dénoncer la réorganisation du temps scolaire. Ce n'est pas tant la demi-journée supplémentaire de cours qui bloque, mais plutôt l'ajout d'activités périscolaires qui obligera les enseignants à participer à des projets éducatifs territoriaux.
La réforme des rythmes scolaires est loin de remporter l’adhésion de tous. Ce mercredi 23 janvier, devant le rectorat à Saint-Denis, ils étaient une cinquantaine de personnels de l’éducation nationale à avoir montré leur désapprobation envers la nouvelle réorganisation du temps scolaire voulue par Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale.
Un appel à la grève a par ailleurs été lancé par différents syndicats pour le jeudi 31 janvier 2013 afin de demander le retrait du projet de loi sur la refondation de l’école, le décret du projet sur les rythmes scolaires et l’abandon du projet de la territorialisation de l’Education nationale.
Il y a quelque temps encore, la plupart d’entre eux était pourtant pour un retour à la semaine de 4,5 jours. Mais ceux-là même dénoncent aujourd’hui un "allongement du temps de présence des enseignants et des élèves au sein de l’école".
"Ce n’est pas la demi-journée du mercredi qui dérange. C’est ce que cela cache. Outre cette demi-journée, la réforme prévoit d’introduire des activités pédagogiques supplémentaires après les cours. Ce sont des activités périscolaires dont les enseignants vont devoir s’occuper à travers des projets éducatifs territoriaux. Et c’est cette territorialisation de l’Education nationale que nous dénonçons", explique Jean-Paul Paquiry, secrétaire académique du syndicat FNEC-FP FO.
La réforme prévoit en effet de fixer à 5h30 la durée maximale de la journée de classe - contre 6 heures actuellement -, à 3h30 la durée maximale de la demi-journée et à 1h30 la durée minimale de la pause à la mi-journée. L’enseignement sera dispensé dans le cadre d’une semaine de neuf demi-journées incluant le mercredi matin et des activités pédagogiques viendront s’ajouter aux 24 heures d’enseignement hebdomadaire. Les syndicats dénoncent entre autres un nombre insuffisant d’animateurs pour gérer ces activités périscolaires et redoutent des inégalités croissantes entre les écoles concernant ces activités.
Pour la CGTR Educ’Action, "cette réforme dégradera non seulement profondément les conditions de travail dans les écoles des personnels, mais n’apportera pas de réelles réponses aux élèves permettant d’améliorer leurs conditions d’étude". Selon le syndicat, lors du conseil supérieur de l’éducation du mardi 8 janvier, le projet du ministre concernant l’aménagement du temps scolaire a été massivement rejeté, ne recueillant que 5 avis favorables sur 72. La CGTR Educ’Action "exige le retrait de cette réforme en l’état, et la réouverture de réelles négociations sur une autre réforme en faveur de la réussite des élèves". L’organisation syndicale demande également aux élus "de ne pas mettre en place cette réforme à la rentrée 2013 et en tout état de cause de consulter les personnels enseignants avant toute décision".
Du côté des élus, certains commencent d’ailleurs à s’inquiéter des difficultés que soulève la mise en œuvre du projet de décret sur les rythmes scolaires, que ce soit sur le plan financier ou l’organisation. Dans un courrier adressé à Vincent Peillon, la députée-maire de Saint-Paul, Huguette Bello a indiqué que ce projet coûtera notamment 5 millions d’euros supplémentaires à la commune de Saint-Paul.
Comme on peut le constater, le projet de refondation de l’école est loin de convenir à tous et les inquiétudes et la grogne ne font que commencer. Le ministre de l’éducation devra-t-il revoir sa copie ?
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Contre la réforme des rytmes scolaires. Pour les enfants la durée de la journée ne changera pas. En effet, beaucoup reste au CLAE jusqu'à 19 heures, leur fatigue sera même qu'actuellement. Que fait-on des activités sportives du mercredi matin. Les communes riches auront plus de facilités pour occuper les enfants et les frais engendrés par ce changement seront seront supportés pas les parents dont certains subissent la période de crise
Jusqu'au samedi 26 janvier 2013, en France, l'école publique était laïque, gratuite et obligatoire. Mais au détour de la publication au Journal officiel du décret instaurant la semaine de 4,5 jours à l'école primaire, Vincent Peillon vient de signer la fin de la gratuité et de ce fait de l'obligation scolaire". Le caractère gratuit ou payant des activités périscolaires issues de la réforme des rythmes 'dépendra des collectivités locales', et elles 'ne seront obligatoires ni pour les enfants et les parents, ni pour les collectivités territoriales'. Les enfants nés au mauvais endroit ou qui ne payeront pas seront donc mis à la porte de l'école. Elle est pas belle la refondation !!!!!!!!!!!!!!!!!! Ceux qui nous dirigent sont vraiment incompétents. Ils ne connaissent rien du terrain et pondent des réformettes misérables. Heureusement qu'il enseigne plus la philo !!!
Réforme mal ficelée où l'intérêt des enfants n'est absolument pas pris en compte. Plus de temps de présence à l'école pour faire quoi, avec qui, dans quels locaux et pour quel coût pour les collectivités? Entre de grandes métropoles et Triffouillis les Ridelles, les possibilités d'organiser des activités culturelles pour tous les enfants ne risquent pas d'être égales. Peillon a réussi à mécontenter tout le monde, notamment les enseignants qui sont la base de l'électorat socialiste. Le 21 avril 2002 risque de se reproduire très vite. Bravo Mr le Ministre !