Ce mercredi 14 septembre 2022, une plateforme numérique du nom de Run'ALim a été lancée sur Internet. Elle permet à des acheteurs publics, en grande partie de la restauration collective, de pouvoir échanger avec les acteurs de la production réunionnaise. Une charte a par ailleurs été signée entre les partenaires à l’origine de cette plateforme. Objectif : donner de l’importance aux produits locaux. (Photo : ef/www.imazpress.com)
Créée par l’association du même nom, en partenariat avec des acteurs de la production locale, « Run'ALim est une plateforme digitale où les producteurs locaux peuvent présenter leurs offres aux acheteurs publics », lance Daniel Moreau, président de l’association Run'ALim. Ce « produit de communication permet de donner une meilleure visibilité à l’offre locale pour ceux qui sont amenés à acheter des produits alimentaires. Les acheteurs publics peuvent également faire valoir leur appel d’offres », indique le président de l’association Run'Alim, pour Réseau unique d’offre alimentaire réunionnaise. Comme il le cite en exemple dans les acheteurs publics on retrouve les acteurs de la restauration collective tels que les cantines de collèges ou encore de collectivités. Ainsi, tous les producteurs locaux issus de différentes filières vont pouvoir proposer leurs produits ; que ce soit de l’agriculture bovine, la pêche, ou encore le maraîchage.
Sur cette plateforme, les acheteurs publics vont donc pouvoir acheter avec les producteurs aussi bien de la viande, du fromage, de la confiture, des légumes ou encore des fruits péi. Daniel Moreau nous explique comment ça marche. Regardez :
Cette plateforme va permettre en grande partie à la restauration collective des établissements scolaire de pouvoir fournir des plats à base de produits péi. « A La Réunion, c’est au moins 220.000 repas par jour qui sont servis à nos jeunes », soutient Frédéric Vienne, président de la Chambre d’agriculture de La Réunion. Ce dernier affirme qu’il faut pouvoir donner le goût des produits locaux dès le plus jeune âge. « Aujourd’hui ils ont besoin de stabilité au niveau de leur alimentation. Nous militons pour la production locale et nous faisons en sorte que notre agriculture puisse répondre aux besoins », poursuit-il. Cette plateforme est aussi créatrice d’emplois, explique Frédéric Vienne. Regardez :
- Signature d'une charte -
Une charte a été signée entre les filières, les collectivités (Région et Département) et l’Etat pour que ce travail en commun puisse permettre l’accroissement de la production locale à terme. « Il y a des enjeux au niveau sanitaire, qualitatif, mais aussi des enjeux au niveau de l’emploi », soutient le président de l’association Run’Alim. Voici les grandes lignes de cette charte présentées par Daniel Moreau. Regardez :
Par ailleurs, Frédéric Vienne nuance "qu’il sera très compliqué de faire du 100 % local mais il faudra surtout changer ses habitudes alimentaires. A La Réunion on ne peut pas faire de pomme ou de cerise, les consommateurs ils doivent faire le choix de relocaliser leur alimentation. Cela passe déjà par la jeunesse. Il faut pouvoir les éduquer aussi au niveau de l’alimentation."
Les structures collectives signataire sont les suivantes : la chambre d’agriculture, l’association pour le développement industriel à La Réunion (ADIR), l’association réunionnaise interprofessionnelle du bétail, des viandes et du lait), l’association réunionnaise interprofessionnelle des fruits et des légumes (ARIFEL), l’association réunionnaise interprofessionnelle de la pêche et de l’aquaculture (ARIPA), l’association réunionnaise interprofessionnelle de la volaille et du lapin (ARIV) ou encore la fédération réunionnaise des coopératives agricoles (FRCA).
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