Maßtre George-André Hoarau, bùtonnier de Saint-Pierre, est convoqué ce jeudi 25 septembre au tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour diffamation envers la ministre de la Justice, Rachida Dati. Il lui est reproché d'avoir mis en cause de la validité de l'un des diplÎmes de la ministre. Le 15 mai dernier, au cours d'une plaidoirie, l'avocat a déclaré : " Je me demande quelle peine serait requise contre Rachida Dati, notre ministre de la Justice, qui a produit un faux document justifiant un diplÎme". Maßtre George-André Hoarau a tenu ces propos alors qu'il défendait un client accusé d'avoir produit des faux à destination de la Caisse d'Allocations Familiales.
L'avocat du sud faisait référence à un article de l'Express, mentionnant que la ministre "n'a jamais obtenu le diplÎme final" de l'Institut Supérieur des Affaires (ISA). Cela alors que son dossier d'entrée à l'Ecole Nationale de la Magistrature fait état d'un "MBA européen du groupe HEC-ISA". Les auteurs de l'article intitulé "La Face cachée de Rachida Dati", publié le 26 octobre 2007, expliquent que la ministre de la Justice a bien suivi le cursus mais n'a jamais obtenu le titre officiel, n'ayant pas validé deux matiÚres indispensables.Maßtre Hoarau comparaßt pour avoir "diffamé à raison de ses fonctions et de sa qualité de ministre du gouvernement, en l'espÚce ministre de la Justice, Mme Rachida Dati publiquement au cours d'une plaidoirie en défense (...) Ces propos étant de nature à porter atteinte à l'honneur et à la considération de la personne de la ministre de la Justice".
Les avocats de La Réunion se montrent solidaires envers le bùtonnier et invoquent l'article 41 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, stipulant que : "ne donneront lieu à aucune action en diffamation, injure ou outrage, ni le compte rendu fidÚle fait de bonne foi des débats judiciaires, ni les discours prononcés ou les écrits produits devant les tribunaux".
La Conférence des bùtonniers a fait savoir dans un communiqué que la mission de l'avocat "implique (...) un droit d'expression absolu indépendant de toute soumission" et que ces poursuites "sont de nature à réguler ce droit et par conséquent à porter atteinte à une liberté à laquelle les avocats n'entendent pas renoncer".
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