Le nouveau recteur d'Académie et chancelier des Universités à la Réunion, Vêlayoudom Marimoutou, 58 ans, s'est présenté à la presse mercredi 9 mars 2016. Débarqué ce jour-même de Marseille, pour cette "nomination très rapide", le nouveau recteur va devoir très vite se plonger dans ses nouveaux dossiers. Il y a quelques heures, il portait encore sur ses épaules ses habits de professeur à l'université d'Aix-Marseille, de directeur de l'Institut d'économie publique (Idep) et de membre d'Aix-Marseille School of Economics. Après une enfance passée à La Réunion, il a poursuivi ses études en métropole où il est devenu maître de conférence, puis chercheur et a endossé des responsabilités. Ses thèmes de prédilection : l'économie et les sciences de la nature. Autant de dossiers qu'il devra mettre de côté pour les prochaines années.
Quel sera le calendrier dans les jours et semaines à venir?
Le personnel de l'Académie me présentera le calendrier au fur et à mesure. Dans les jours à venir, et certainement tout le week-end, je vais mettre le nez dans les dossiers. La semaine prochaine, on va voir le préfet, les grands élus, les partenaires sociaux, les conseillers territoriaux... il faut que je me présente un peu partout. Des visites dans les établissements sont également prévues mais surement après les vacances.
Vous avez dit que vous auriez refusé ce poste il y a trois ou quatre ans, pourquoi ?
Parce que j’avais alors d’autres chose à faire, d'autres projets. Je suis enseignant et chercheur de profession et j’avais un programme de recherches très important sur lequel j’ai maintenant suffisamment de collaborateurs pour le terminer. C’est plus facile de partir quand le programme se termine que lorsqu’on le commence.
Vous insistez sur l'importance de l'excellence dans l'éducation, qu'est-ce que vous entendez par là?
L’excellence est un critère majeur pour moi et ca ça vaut pour tout le monde, pour les tous petits, pour les adolescent et tous les élèves, mais aussi pour les enseignants. C'est lorsque j'ai pris la direction du Greqam (un groupement de recherche en économie quantitative, ndlr) que j'ai découvert toutes les contraintes liées à la recherche et notamment la contrainte d'excellence. C'est un terme sur lequel je vais insister, c'est quelque chose d'important qui demande beaucoup d'énergie et qui ne pardonne pas. Ca ne supporte pas la faiblesse, ça ne supporte pas la médiocrité.
L’éducation c’est du temps long, il faut 15 ans pour former un bachelier. Mettez dix ans de plus pour former un docteur d’université et encore davantage pour former un spécialiste de médecine. Il n'y a pas de moment de répit. Il faut travailler sans cesse et c’est comme ça que l'on réussit.
Allez-vous revoir le calendrier scolaire pour la rentrée prochaine ?
Le calendrier scolaire est quelque chose de très contraint. Les gens ne s'en rendent pas compte, il faut du temps de travail, du temps de repos. Une modification du calendrier scolaire concerne des centaines de milliers d’enfants, les parents, ce n’est pas des décisions que l’on prend en descendant de l’avion, je vais avoir besoin d'un peu de temps.
www.ipreunion.com
Bienvenue à monsieur le Recteur d'académie et nous vous souhaitons pleine réussite et avec tous les actrices et acteurs concernés , dans vos lourdes missions.
A l'heure de la médiocrité pronée par sa ministre, je rigole. Excellence en supprimant les filières européennes? En faisant de l'école un vaste centre de loisir? En consacrant notre sympathique patois langue de la mondialisation ? En supprimant l'évaluation? Vaste blague. Merci de me faire rire si tôt ce matin