Deux jours aprĂšs l'attaque dont a Ă©tĂ© victime Tanguy, un baigneur de 24 ans, ce samedi 26 octobre 2013 au spot du Tournant Ă l'Etang-SalĂ©, l'Ă©motion et la colĂšre ne faiblissent pas du cĂŽtĂ© des associations d'usagers de la mer. De nouvelles actions devraient ĂȘtre organisĂ©es trĂšs prochainement. OpĂ©rĂ© en urgence au CHU de Saint-Pierre dans la nuit de samedi Ă dimanche, Tanguy - dont la jambe a Ă©tĂ© sectionnĂ©e par le squale - est toujours dans un Ă©tat critique ce lundi.
La plage de sable noir Ă©tait encore dĂ©serte ce lundi matin Ă lâEtang-SalĂ©, deux jours aprĂšs lâattaque de squale dont a Ă©tĂ© victime Tanguy ce samedi aprĂšs-midi, alors quâil se baignait Ă une vingtaine de mĂštres du bord, dans le secteur du Tournant, zone oĂč la baignade et les activitĂ©s nautiques sont interdites par lâarrĂȘtĂ© prĂ©fectoral.
Suspendues dimanche en raison de la houle, les opĂ©rations de pĂȘche post-attaque devraient reprendre dans la journĂ©e. "Nous nâavons pas vu dâembarcations ce matin, mais je pense que les opĂ©rations vont suivre leur cours", indique la police municipale. Plusieurs pĂȘcheurs Ă©taient partis Ă lâeau samedi et dimanche, mais aucun requin nâavait Ă©tĂ© capturĂ©.
Ce lundi matin, les policiers municipaux ont dĂ» par ailleurs remettre en place les panneaux dâavertissement qui ont Ă©tĂ© abĂźmĂ©s durant le week-end, stigmates de la colĂšre suscitĂ©e par cette nouvelle attaque, qui a pris plusieurs formes ce dimanche. Des dessins de requins ont ainsi Ă©tĂ© taguĂ©s sur les murs de la sous-prĂ©fecture de Saint-Pierre, et une vingtaine de manifestants se sont rendus devant le siĂšge de la rĂ©serve marine, Ă la Saline-les-Bains.
Plusieurs personne se sont Ă©galement rassemblĂ©es devant lâhĂŽpital de Saint-Pierre autour de lâassociation ProtĂ©gez nos enfants (PNE), appelant lâEtat Ă agir au plus vite. "Combien de morts, combien d'invalides, combien de tragĂ©dies et de souffrance faudra-t-il avant que les autoritĂ©s en charge de la sĂ©curitĂ© sur cette Ăźle ne prennent, enfin, de rĂ©elles mesures de protection des usagers de la mer ?", a ainsi le lancĂ© HervĂ© Flament, prĂ©sident de PNE. Lâassociation devrait dâailleurs de ne pas en rester lĂ , envisageant notamment une action juridique "qui Ă©tait dĂ©jĂ prĂ©vue et qui nâest pas liĂ©e directement Ă lâattaque de lâEtang-SalĂ©".
Du cĂŽtĂ© de lâassociation OcĂ©an PrĂ©vention RĂ©union (OPR), Jean-François Nativel ne dĂ©colĂšre pas non plus, dĂ©nonçant la stigmatisation du milieu du surf. "La prĂ©fecture a annoncĂ© que câĂ©tait un surfeur, ce qui a Ă©tĂ© repris par tous les mĂ©dias nationaux, alors quâil sâagit dâun baigneur. On entend dire que tout est de notre faute. Il y a une forme de haine qui sâest installĂ©e et bientĂŽt on se fera lyncher dans la rue ! Il faut couper lâherbe sous le pied aux relents racistes qui existent envers les surfeurs", sâindigne-t-il.
Selon lui, pointer du doigt les surfeurs nâest pas innocent. "Cela sert Ă justifier lâabsence de mesures concrĂštes alors quâil sâagit de la pire catastrophe possible pour une Ăźle. On va droit dans le mur ! Je reçois tous les jours des messages de signalement de requins, câest une invasion ! Et on entend toujours le mĂȘme discours pour minimiser le danger...", dĂ©plore le fondateur dâOPR.
Comme lâassociation PNE, OPR entend faire entendre sa voix dans ce dĂ©bat. Sera-ce aux cĂŽtĂ©s de Thierry Robert ? Le dĂ©putĂ©-maire de Saint-Leu sâest en effet empressĂ© de rĂ©agir et dâappeler Ă un rassemblement devant la prĂ©fecture. Du cĂŽtĂ© des associations, on se mĂ©fie de la rĂ©cupĂ©ration politique, "mais on participera Ă titre individuel Ă toute action permettant dâexprimer notre colĂšre", confie HervĂ© Flament.
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Les charognards ! Ces gens là n'ont aucun respect pour la douleur des victimes et de leurs familles ! Et en plus ils ne représentent qu'une minorité, il suffit de voir leur nombre ridicule quand ils prétendent manifester.....