Je ne suis qu'un simple citoyen, mais je souhaite ce soir vous faire part de ma détresse et de mon mécontentement concernant la tragédie que nous vivons à l'Ile de la Réunion.
Moi surfeur, j'ai un attachement viscéral pour l'Ile de la Réunion
Moi surfeur, je suis Réunionnais
Moi surfeur, j'aime Boucan, les brisants, les Roches noires, l'ermitage comme de nombreuses famille à l'Ile de La Réunion
Moi surfeur, je participe activement au développement économique de mon ile
Moi surfeur, je suis aussi chef d'entreprise
Moi surfeur, j'accomplis mes devoirs de citoyen
Moi surfeur, je paye mes impĂŽts en France
Moi surfeur, je vote dans ma commune de rĂ©sidenceÂ
Moi surfeur, j'en ai marre d'ĂȘtre pris pour un moins que rien
Moi surfeur, je souhaiterais exercer ma passion en toute sĂ©curitĂ©Â
Moi surfeur, je lance un appel solennel aux autorités compétentes ainsi qu'au ministre des Outre-mers
Moi surfeur, je ne comprend pas pourquoi rien ne bouge depuis 3 ans
Moi surfeur, je pleure aujourd'hui un mort de plus dans notre océan
Moi surfeur, je vous demande Ă tous de faire suivre ce message
carÂ
Nous RĂ©unionnais sommes fiers de notre IleÂ
Nous RĂ©unionnais sommes avant tout solidaireÂ
Nous RĂ©unionnais, nous ne souhaitons plus ĂȘtre pris pour des imbĂ©cilesÂ
Nous Réunionnais, alon bouj ensamb pou met en l'air la Réunion !
Nous Réunionnais, alons sort dan fenwar
Nous Réunionnais, nou lé capab
Nous RĂ©unionnais, nou lĂ© deboutÂ
Et vous Ă©lus de la RĂ©union, vous ministres des outremer, ĂȘtes-vous fiers ? Etes-vous conscients de la situation ? Vos solutions ? Nous attendons vos rĂ©ponses ?
Gilles Techer, surfer et Reunionnais

D'une ile à l'autre, de Nouvelle Calédonie, nous sommes trÚs sensibles au(x) drame(s) qui vous frappe(nt). Nous connaissons le spot, et nous nous sommes baignés dans le périmÚtre TRES surveillé. Nous compatissons avec les familles touchées si effroyablement, et l'autre drame , celui de l'impuissance continue, comme rappelle Gilles, depuis plus de 3a. Les expériences australiennes et sud africaines ont elles été étudiées pour la Réunion? akarke
Moi, alpiniste des Alpes et d'ailleurs, pleure la disparition d'innombrables concitoyens du monde, chaque hiver, chaque Ă©tĂ©. Sous la chute de sĂ©racs, sous les avalanches, sous la tempĂȘte, sous les Ă©boulis, sous le froid...
"Moi surfeur, je souhaiterais exercer ma passion en toute sécurité" Le monde n'est pas DisneyLand, bien que ton ßle y ressemble probablement fortement.
Il existe des passions Ă risques, pour lesquelles la mort s'approche trĂšs trĂšs facilement, n'aidant pas Ă la prise de conscience du mot "Ă risques".
Le parapente, oĂč il suffit de faire 3 pas en avant pour dĂ©coller et ĂȘtre soumis Ă 300m de vide potentiellement directement mortels.
L'alpinisme, oĂč l'Ă©volution entiĂšre , pas aprĂšs pas, est soumise au bon vouloir de la nature de ne pas s'Ă©crouler sur nos tĂȘtes.
Le surf, oĂč il "suffit" de prendre une planche et de se mettre debout au bon endroit au bon moment.
En quel honneur faudrait-il que l'on légifÚre pour rendre cette Nature que nous aimons tant, une criminelle des plus sanglantes ?
En quel honneur aurions nous la légitimité de réclamer une DisneyLandisation du monde entier, sous prétexte de vouloir faire les gestes les plus fous et inaturels, sans risquer ce qui serait le résultat normalement attendu si on les faisait sans aucune connaissance ? (à savoir, la mort)
En quel honneur abattre encore plus de requins, alors que chaque seconde, pour des milliers de ces animaux, la race humaine est la plus sanglante et impitoyable des bĂȘtes de l'ocĂ©an.
Ce qu'il faut changer dans cette sociĂ©tĂ©, c'est cette surconsommation de sensations fortes, et arrĂȘter cette dĂ©mocratisation imposĂ©e des loisirs Ă risques (par les Ă©quipementiers sportifs, et la culture de l'individualisme oĂč chacun doit ĂȘtre un hĂ©ro sinon il n'est qu'un zĂ©ro).
tout est dit dans la réponse de "Moi surfeur". Quelle inconscience d'aller surfer ainsi, c'est comme se promener en pleine savane africaine sur le territoire des lions !!! moi j'aimerais bien le faire : mais à condition de "prélever" quelques lions pour ma sécurité !!!
Moi surfeur j'apprendrais à respecter les rÚgles de sécurité (drapeau etc) et à connaßtre la mer comme ça j'éviterai d'y aller systématiquement quand les conditions sont mauvaises (eaux troubles, fin de journée etc).
Un surfeur qui n'a pas respecté ou méconnu les avertissements comme à chaque fois qu'il y a eu un accident...
Je suis randonneur, je vais faire de la rando en toute conscience quand les conditions naturelles sont mauvaises et aprÚs je vais me plaindre que la société ne m'a pas protégé ?
On dirait des gosses qui veulent pouvoir faire du surf 7/7j 24h/24 en niant la réalité des océans. Pour leur bon plaisir il faudrait procéder à l'extermination préventive de tout requin au large de La Réunion (ou alors installer aux frais de la collectivité de coûteux filets à l'efficacité toute relative et pour un nombre de surfeur estimé à 500 individus) et comme à chaque fois ça dérape avec des relents racistes "moi je suis né à La Réunion et vous ?" En direct à la TV locale un représentant des surfeurs à une scientifique...
AprĂšs ça n'empĂȘche pas de s'intĂ©resser objectivement Ă dĂ©terminer si rĂ©ellement il y a plus de requins aujourd'hui (ceux qui connaissent l'histoire savent que La RĂ©union a toujours Ă©tĂ© rĂ©putĂ©e pour en ĂȘtre infestĂ©...) et si oui pourquoi (augmentation du nombre de pratiquants ? Non respect des principes Ă©lĂ©mentaires de sĂ©curitĂ© ? Rejet de canalisation dans l'ocĂ©an ?).
Les comparaisons du nombre d'attaques à 50 ou 25 ans n'ont pas de sens, il y a 50 ans il n'y avait pas de surfeurs à La Réunion et peu de baigneurs, il y a 25 ans c'était le début du surf.
Rappelons sinon que pour les touristes qu'il existe Ă La RĂ©union de belles plages protĂ©gĂ©es par un lagon naturel oĂč il n'y a aucun risque de requins...