Ce vendredi 13 juin 2025, les élu.e.s de Saint-Denis se sont réunis pour le Conseil municipal. Une motion demandant l’application dès cette année de la loi Bélim sur l’encadrement des loyers a notamment été adoptée. Jeunesse, accompagnement renforcé des associations, innovations éducatives ou encore projets urbains ont aisso été abordés. Nous publions le communiqué ci-dessous (Photo ville de Saint-Denis)
À Saint-Denis, chaque conseil municipal écrit une page de la transformation de la Ville. Ce vendredi, les élu.e.s ont adopté une série de mesures fortes pour bâtir une ville plus juste, plus inclusive et plus solidaire. Entre engagements concrets pour la jeunesse, accompagnement renforcé des associations, innovations éducatives ou encore des projets urbains ambitieux, la Ville continue d'agir, chaque jour, pour ses habitant.e.s.
Dans un monde traversé depuis 2020 par les crises, qu'elles soient sanitaires, géopolitiques, sociales et environnementales, la Ville de Saint-Denis a su rester solide. En maintenant le cap, Saint-Denis a tenu sa ligne de conduite : celle d’une ville qui refuse le fatalisme et qui choisit de continuer à investir dans sa jeunesse, dans ses quartiers, dans son avenir. Depuis 2020, la Ville de Saint-Denis a fait face à de nombreux défis mais a choisi de poursuivre ses efforts pour bâtir une ville où chaque décision est pensée pour servir le plus grand nombre.
Ce souci permanent du bien commun a poussé les élu.e.s à adopter une motion demandant l’application dès cette année au territoire dionysien de la loi Bélim sur l’encadrement des loyers, afin de défendre le droit au logement et du pouvoir d’achat des Dionysien.ne.s. Adoptée en début du mois de juin, cette loi autorise les communes d’Outre-mer classées en zone tendue d’expérimenter, pour une durée de cinq ans, un encadrement des loyers privés.
- BUDGET -
Une gestion solide pour une action publique renforcée
Les finances de la Ville sont maîtrisées, et ce, malgré un contexte économique tendu et des aléas climatiques, comme le passage du cyclone Garance sur l'île en début d'année. La Ville de Saint-Denis poursuit ses efforts et son compte administratif 2024 fait apparaître un excédent global de 16,47 M€, identique au compte de gestion. Un résultat qui permet de soutenir les priorités de la Ville dans le budget supplémentaire 2025 : 30,3 M€ pour l’investissement (dont équipements publics et verdissement) et 11,8 M€ pour le fonctionnement (dont CCAS et revalorisation des charges générales). La ligne des dépenses de fonctionnement, parfaitement maîtrisée avec +10,2 M€, permettra notamment d’ajuster les budgets impactés par le cyclone Garance, les hausses de prix de l’énergie et les besoins sociaux croissants.
L’engagement de maîtrise budgétaire sur le mandat a donc été tenu. Depuis 2020, les taux d’imposition de la Ville ont été gelés : sur toute la France, une seule ville de plus de 150.000 habitants a des taux d’imposition plus bas que Saint-Denis. À La Réunion, seule la commune des Avirons impose moins ses habitants.
Cet effort pour ne pas augmenter les impôts ne s’est pas fait au prix d’une diminution des investissements. Entre 2020 et 2024, nos dépenses d’équipement ont augmenté de 67%, permettant ainsi d’améliorer dans chaque quartier les services proposés aux Dionysiens. Et nos finances sont dans une meilleure situation qu’en 2020 : notre dette a diminué de 21 millions d’euros en 5 ans et nous restons l’un des meilleurs payeurs de l’île. En moyenne nous payons nos factures en 24 jours, ce qui est capital pour nos TPE/PME qui traversent une crise économique profonde.
- JEUNESSE -
Une génération engagée, mobile et ouverte sur le monde
43% de la population de Saint-Denis est âgée de moins de 30 ans. C’est pourquoi depuis 10 ans, la Ville déploie un grand plan Ambition jeunesse. Depuis 2016, le Conseil des Jeunes Dionysien.ne.s (CJD) incarne une jeunesse citoyenne et engagée dans la vie publique. Leur donner la parole et prendre davantage en compte leurs besoins fait partie des priorités du Plan ambition jeunesse. Ils permettent ainsi d’apporter une autre vision aux décisions de politique publique.
Pour rappel, le CJD fait partie, avec le Conseil des Sages, le Budget Participatif ou encore le Conseil des Enfants Dionysiens, de la démocratie participative mise en place par la ville. En 2025, 40 nouveaux jeunes feront leur entrée au sein du Conseil des Jeunes dionysiens pour un mandat de deux ans. Petite nouveauté cependant : les modalités de sélection évoluent : sur les 40 jeunes, 13 seront recommandés par un jury, 14 issus du tissu associatif local, et 13 tirés au sort. L'objectif ? Garantir diversité et représentativité.
Dans le cadre de son Plan Ambition Jeunesse (PAJ), la Ville de Saint-Denis poursuit son dispositif solidaire d’attribution de Bourses de voyages, destiné aux jeunes âgés de 6 à 30 ans. Pour cette nouvelle session, la Ville de Saint-Denis accompagne cette fois 62 projets à hauteur de 28 600 € pour la période juin à décembre 2025. Depuis le lancement de ce dispositif, plus de 55 pays ont été visités par les jeunes Dionysien.ne.s. Ce programme facilite la réalisation de projets culturels, sportifs, éducatifs ou économiques, en rompant avec l’insularité, en favorisant l’échange culturel et en encourageant la découverte du monde. Pour rappel, depuis 2015, la municipalité de Saint-Denis a attribué plus de 3 700 bourses, avec un budget total de 17 millions d'euros.
La Ville met un point d’honneur à faciliter la mobilité et l’autonomie des jeunes. C'est pourquoi elle poursuit son engagement de campagne pour une mobilité accessible à toutes et tous : à travers une convention avec la Sodiparc, les jeunes de moins de 26 ans résidant à Saint-Denis continueront à bénéficier de la gratuité des transports, pour un coût estimés à 1,75 millions d'euros, pris en charge par la Ville. Au total, ce sont près de 24 500 jeunes de moins de 26 ans circulent gratuitement dans tous les quartiers de Saint- Denis. Depuis 2015, ce sont plus de 145.000 demandes traitées pour bénéficier de ce dispositif. C’est donc un engagement de mandat tenu, celui de l’extension progressive du bus gratuit à tous les jeunes de moins de 26 ans.
- ÉDUCATION -
Apprendre dans un cadre adapté, moderne et inspirant
L’éducation constitue une priorité forte à Saint-Denis, qui mobilise chaque année plus de 17 M€ pour assurer un cadre d’apprentissage de qualité aux 17.000 élèves dionysiens. À travers le projet de l’École du Bonheur, la Ville structure son action autour de six axes, de la réussite scolaire au bien-être en passant par l’égalité des chances.
Inscrit dans ce projet de l’École du Bonheur, ce programme de langues poursuit son développement. En partenariat avec l’Université de La Réunion et la Caisse des Écoles, il mobilise désormais 120 vacataires et étudiants Erasmus pour une heure d’anglais hebdomadaire à destination de plus de 6300 élèves de la grande section au CE1. Cela s’intègre au sein de l’institut municipal des langues qui propose aux élèves des initiations de Mandarin, Malgache, Portugais, Shimaoré et Arabe.
En plus de ce projet éducatif ambitieux, la Ville consacre chaque année plus de 5 millions d’euros pour l'amélioration des établissements scolaires. Au cœur de cette stratégie ? Trois axes majeurs : la sécurité, illustrés par des travaux pour garantir l’inclusion et le confort de tous les enfants, l'hygiène et le verdissement des écoles, pour lutter contre les îlots de chaleur dans les cours. Dans un contexte climatique exigeant, la Ville adapte ainsi comme elle s’y était engagée en début de mandat ses équipements scolaires : un nouveau marché de 1,8 millions d'euros sur 3 ans permettra l’installation de brasseurs d’air dans l’ensemble des groupes scolaires dionysiens.
Engagée pour favoriser l'apprentissage des petit.e.s dionysien.ne.s, la Ville de Saint- Denis, labellisée Ville amie des enfants, réalise de grands chantiers. Exemple à Champ Fleuri, avec les débuts des travaux de l'école provisoire de 28 classes, qui garantira la poursuite d'enseignement des élèves de l'école maternelle Vauban et ceux de l'école élémentaire Bouvet pendant la restructuration des ces établissements.
Ces travaux s’inscrivent dans le cadre du Projet de Renouvellement Urbain du secteur Nord-Est Littoral (PRUNEL). Ce chantier, rare par son ampleur et son ambition, témoigne de la volonté de la municipalité de placer l’éducation au cœur du renouveau urbain. Cette initiative participe ainsi à la construction d’un Saint-Denis plus inclusif, plus moderne et plus soucieux du bien-être des plus petits de ses habitant.e.s. Co- financé par l'ANRU et le Fonds Exceptionnel d'Investissement (FEI), le montant estimé des travaux est établi à 7,15 millions d'euros.
La Ville signe également une convention entre la Ville et l’éducation nationale, qui donne la possibilité pour les AESH d’accompagner les enfants en situation de handicap sur le temps de la pause méridienne. C’est une mesure attendue, juste, mais encore insuffisante. Car si la loi autorise depuis 2024 leur présence sur la pause méridienne, ce temps est décompté de leurs heures d’accompagnement en classe. Autrement dit, chaque minute passée à midi est une minute en moins pour les apprentissages. C’est un non-sens et la Ville poursuivra ce combat auprès de l’Éducation nationale pour les enfants et leurs familles souvent en détresse et les équipes éducatives.
- INSERTION -
Un cap maintenu pour l’emploi local et l’inclusion sociale
La Ville de Saint-Denis s’appuie sur une politique résolue en matière d’insertion professionnelle. À travers 3,5 M€ annuels, ce sont plus de 30 associations partenaires, forums, chantiers d’insertion et projets d’entrepreneuriat qui irriguent tout le territoire dionysien.
Depuis 2020, plus de 67 000 habitants ont bénéficié d’initiatives novatrices grâce à des dispositifs ambitieux et des partenariats renforcés. Parmi ces actions, la sécurisation des parcours d’insertion a permis un accompagnement continu pour 550 bénéficiaires, favorisant des transitions sans rupture vers l’emploi.
Grâce à la convention signée avec France Travail en 2021, 11 800 Dionysien.ne.s ont notamment été accompagnés vers l’emploi. Ce partenariat, riche de succès, est reconduit jusqu'en 2027, avec trois axes : accompagner les entreprises locales dans leur recrutement, aider les publics les plus éloignés (NEETS, seniors, QPV) et renforcer la coopération entre les services de la Ville et ceux de France Travail. Ces dispositifs participent à maintenir le taux de chômage du bassin Nord à 14%, très en dessous de la moyenne régionale de 16,8%.
- VIE ASSOCIATIVE -
Soutenir les acteurs du lien social
À Saint-Denis, l’engagement citoyen est au cœur de la transformation de la ville. Soutenir la démarche volontariste d’acteurs sociaux, dont l’initiative sert les politiques publiques culturelles, sportives, sociales, d’éducation, de jeunesse et d’insertion, contribue à la cohésion sociale. Avec plus de 500 associations soutenues chaque année pour près de 1 000 projets, la Ville de Saint-Denis réaffirme son rôle de premier partenaire de la vie associative locale grâce à un budget sacralisé depuis 2020 de 31 millions d’euros. Cela explique que depuis 2020 plus d’une centaine d’associations ont été créées sur le territoire. Une enveloppe complémentaire de 1 173 400 d'euros a ainsi été votée pour financer de nouveaux projets portés par les structures locales.
À Saint-Denis, la force du vivre-ensemble repose sur celles et ceux qui s’engagent chaque jour pour les autres. C’est pourquoi la Ville a porté depuis 2020 une ambition de renforcement de la vie associative sur la commune. C’est pour eux, et avec eux, que la Ville a inauguré le 22 mai dernier la Maison des Associations et de la Citoyenneté (MDAC) dans l’ancienne école Damase Legros. Un lieu ressource, un lieu de passage, un lieu de partage : cet espace retrouve une nouvelle vie au cœur du quartier du Chaudron, pour tous les Dionysien.ne.s.
Pensée comme un véritable carrefour de l’action collective, la MDAC vise à fédérer les associations, à encourager la collaboration entre acteurs du territoire, et à offrir un appui structuré à leurs projets. Elle propose ainsi un espace d’accueil équipé, animé par des professionnels, où accompagnement, conseil, mutualisation des moyens et formations sont désormais accessibles à toutes et tous. Porté par cet élan, la Maison des Associations et de la Citoyenneté (MDAC) se positionne désormais pour la labellisation Guid’Asso Orientation et Information, intégrant un réseau national de structures ressources pour l’accompagnement, la formation et le développement associatif.
- DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE -
Le front de mer change de visage
La Ville de Saint-Denis a pour volonté, affirmée dans le projet de mandat, de relancer latter économique de son front de mer avec le lancement de nombreux appels à projets pour l'exploitation des bâtiments constituants les Longères, sur le littoral. Depuis 2021, les longères dionysiennes changent de visage. Pas à pas, elles deviennent le cœur battant d'un nouveau souffle économique et culturel sur le littoral.
La première à se métamorphoser en 2023 fut la Longère 2, désormais investie avec succès par la brasserie V and B. En décembre de l'an passé, c'est le bâtiment des anciens combattants, autrement connu sous le nom de la Longère 1, qui a été attribué et accueillera bientôt l'Escale, un centre de bien-être, un espace de co-working et une poissonnerie notamment. Désormais, la boucle est bouclée avec l'attribution du bâtiment de l'ancienne Gare du Nord, dénommé « Longère Ouest ».
Situé à proximité de la gare routière et classé au patrimoine architectural traditionnel, elle accueillera bientôt le projet MARMAILLES CITY, retenu à l’issue d’un appel à projets. Ce nouvel espace de 665 m2 proposera des animations familiales, des services, des espaces de loisirs et des événements thématiques trimestriels. Cette dynamique s’inscrit dans le renouveau du front de mer, en lien avec les autres Longères, l’hôtel du Dina Morgabine et le cinéma Cinépalmes.
La Ville a aussi présenté à ce conseil une motion pour demander le gel de l’installation des centres commerciaux en périphérie des zones d’habitation. Ces grands centres commerciaux se font en effet au détriment du modèle réunionnais des petits commerces, souvent familiaux, que nous souhaitons soutenir dans tous nos quartiers et accroissent la consommation foncière, posant ainsi des difficultés d’aménagement. Ce modèle, la Ville le soutient aussi grâce aux 309 entreprises locataires de ses locaux (écobox, marché artianal, ... ) , en grande majorité des TPE/PME. Saint-Denis renforce ainsi son leadership économique qui lui a permis en dix ans de passer de 1300 entreprises sur son territoire à 2500.
- AGRICULTURE -
Un coup de pouce solidaire aux agriculteurs touchés par les cyclones
En début d'année, La Réunion a été touchée de plein fouet par le cyclone Garance, où les vents historiques, les fortes pluies et les crues, ont ravagé l'île. Comme lors du passage de Bélal, en janvier 2024, Saint-Denis n'a pas été épargnée par ces dégâts colossaux. Dès le lendemain du passage du météore Garance, la Ville de Saint-Denis s'est mobilisée, avec le soutien de ses partenaires, pour assurer la sécurité de ses habitant.e.s, y compris les agriculteurs dionysiens.
C'est pourquoi, face aux pertes agricoles causées par les cyclones Belal et Garance, la Ville de Saint-Denis a décidé d’exonérer de loyers 42 agriculteurs occupant ses terrains communaux, pour un montant total de 21 116,30 €. Cette mesure, portée par le principe de solidarité, vise à soutenir la relance de la production agricole locale et la pérennité des exploitations dans un contexte climatique de plus en plus instable.
- AMÉNAGEMENT -
Protéger le patrimoine, maîtriser l’évolution urbaine
Depuis de nombreuses années, la Ville, en collaboration avec ses partenaires et l'État, porte l’ambition de transformer la Chaumière et d’améliorer le cadre de vie de ses habitant.e.s. Ce combat de plus de 10 ans a franchi une étape historique en janvier 2024, avec la signature du Plan de Sauvegarde de la Chaumière, faisant de Saint-Denis la première collectivité d’Outre-mer à obtenir un tel dispositif. Cette initiative ambitieuse vise ainsi à offrir aux résidents un cadre de vie digne et à redonner un nouvel élan à cette copropriété privée.
Dans le cadre du Plan de Sauvegarde de la Chaumière, le Conseil municipal a voté l’intégration de ce quartier au périmètre du Droit de Préemption Urbain (DPU) Renforcé.
Une décision stratégique pour préserver la qualité de vie et stopper la dévalorisation immobilière dans cette cité construite en 1963, qui abrite aujourd’hui un millier d’habitants répartis dans 5 immeubles et une trentaine de maisons. Face à la dégradation du bâti, à l’absence de gestion commune, à la fragilisation sociale des occupant.e.s et à l’action de marchands de sommeil, la Ville se mobilise avec l’ensemble des acteurs publics et les habitants. L’application du DPU renforcé permet désormais à la commune d’intervenir dans les ventes de biens immobilier afin d’empêcher une baisse déraisonnable des prix, de réhabiliter les logements avant leur remise sur le marché et de lutter contre des propriétaires mal intentionnés.
Bravo Mme BELIM.
Bravo St Denis