Le Centre national de la Fonction Publique territoriale a modifié les conditions de financement pour les contrats d’apprentissage et ne prendra plus en charge les frais de formations des apprentis. A Saint-Denis, 24 jeunes bénéficient de cette formation. Si depuis 2018 la ville investit 250 000 euros par an pour rémunérer les alternants, le chef-lieu est désormais dans l’obligation de suspendre les intentions de recrutement en contrat d’apprentissage pour l’année à venir. "Nous sommes dans l’incapacité de financer de futurs contrats d’apprentissage. La ville compte sur la visite ministérielle de cette semaine pour pouvoir obtenir des réponses sur ce sujet sensible" a déclaré la municipalité dans le communiqué que nous publions ci-dessous (Photo: sly/www.imazpress.com)
La formation en alternance permet à des jeunes, âgés de 16 à 30 ans, d’acquérir des connaissances théoriques dans un domaine précis et de pouvoir les mettre en application directement sur le terrain. Depuis 2018, Saint-Denis avait mis un effort budgétaire d’environ 250 000 euros par an pour les rémunérer.
Au 31 juillet 2023, la Ville comptait 24 apprentis dont 12 en situation de handicap. Or, pour l’heure, la Ville de Saint-Denis est dans l’obligation de laisser en suspens les intentions de recrutement en contrat d’apprentissage pour l’année à venir. En effet, alors que l’engouement pour ce dispositif ne cessait de croître, le président du CNFPT a modifié les conditions de financement pour les contrats d’apprentissage et ne prendra plus en charge les frais de formations des apprentis.
Les négociations engagées avec l’État par le CNFPT et la coordination des employeurs publics locaux avaient permis de fixer des règles de financement de l’apprentissage dans le secteur public local. Mais ces dernières seront amenées à disparaitre dès 2024.
C’est pourquoi, la Ville de Saint-Denis souhaite interpeller l’État sur un besoin d’aides complémentaires, ainsi que les autres collectivités car sans ce soutien financier de l’État, nous sommes dans l’incapacité de financer de futurs contrats d’apprentissage.
La ville compte sur la visite ministérielle de cette semaine pour pouvoir obtenir des réponses sur ce sujet sensible.