La scène Salahin attendait sa star locale. Il arrive sous son chapeau de feutre, le bob triomphant. Firmin Viry a été, comme à son habitude, grandiose. L'artiste, qui recevait d'ailleurs le trophée SACEM honorant son travail en faveur du Maloya, a donné le meilleur maloya traditionnel du festival.
Plus de 2 000 personnes s'étaient retrouvés devant la scène Salahin pour entendre le maloya de la famille Viry. Quand Madame fait son entrée, le public applaudit vivement une diva du maloya. Quand les musiciens rejoignent leurs instruments, le public danse, chante. Quand Monsieur dispense les premières mesures de son maloya, le public saute. Firmin Viry aussi. A 72 ans, l'artiste saint-pierrois garde une forme olympique.Avec sa famille, il donnait un concert traditionnel, comme on aime. Il est vrai que l'on s'attendait à quelques invités indiens. Firmin aime soigner ses surprises. Aucun musicien indien. Mais, après sa longue prestation, Firmin Viry invite sur scène Tiloun, un maloyèr au grand c?ur. C'est une belle leçon de partage. Le public fera moult rappels, et Firmin s'exécute pour le plus grand plaisir du public. Il faut dire que le gramoun ne se déplace pas pour chanter quelques morceaux. Quand le maloya est arrivé sur scène, on ne l'arrête plus. C'est ce qu'on appelle l'amour du maloya, ou l'amour de donner à écouter du maloya.
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