Négociations sur les bas salaires

Au moins 150 euros acquis

  • Publié le 11 mars 2009 à 19:45

Le COSPAR, collectif contre la vie chère a rencontré une nouvelle fois ce mercredi 11 mars 2009 le patronat à la préfecture. Les négociations avancent timidement. L'État maintient sa proposition d'indemnité temporaire de 100 euros. Le MEDEF a prolongé le versement de la prime de 50 euros sur trois ans au lieu des deux ans prévus initialement. La CGPME participera à hauteur de 50 euros attachés à la mise en place d'un contrat d'intéressement. Si aucun accord n'est trouvé dans les 48 heures, le préfet préconise un accord patronal avec le MEDEF qui sera étendu à toutes les entreprises locales. Les négociations doivent reprendre ce jeudi à 15 heures.

Le COSPAR, collectif contre la vie chère, n'a pas obtenu les 200 euros réclamés sur les bas salaires lors des négociations organisées ce mercredi 11 mars avec le patronat en présence du préfet.

Pour l'instant, 150 euros sont à priori acquis dans la mesure où l'État confirme ses 100 euros d'indemnité temporaire et le patronat ses offres. Dans le détail, le MEDEF a promis une prime exceptionnelle de 50 euros. "Il n'est pas question d'aller au-delà de 50 euros. Ce complément de rémunération est lié à une exonération des charges sociales" a déclaré François Caillé, président du MEDEF. Cette prime sera néanmoins versée pendant trois ans au lieu des deux ans prévus initialement.

De son côté, la CGPME propose désormais une participation de 50 euros attachés à une prime d'intéressement et ce "malgré la crise économique que traverse les TPE et PME" a insisté Dominique Vienne pour la CGPME.

Le préfet a d'ores et déjà annoncé qu'il étendrait l'accord signé entre le collectif contre la vie chère et le MEDEF à toutes les entreprises, sur le modèle de la Guadeloupe, si le désaccord persistait encore entre le patronat et le COSPAR. Car, pour le préfet, confronté aux incidents survenus en marge de la manifestation contre la vie chère ce mardi 10 mars, les négociations doivent aller vite et être entérinées d'ici 48 heures.

Pas question cependant pour le collectif de signer dans la précipitation un accord qui ne répondrait pas aux attentes de la population. Car, même si le préfet étend la convention à toutes les entreprises, le COSPAR devrait céder à 150 ? au lieu des 200 réclamés sur les bas salaires. Le cumul des financements État - patronat est en effet insuffisant pour satisfaire cette revendication.

Région et Département auraient été pressentis pour apporter leur contribution dans ces négociations sur les salaires. Mais, les collectivités, absentes ce mercredi après-midi à la table des négociations, ont déjà exprimé leur incapacité financière face à cette demande. De son côté, le collectif, par l'intermédiaire de leur porte-parole Jean-Pierre Rivière, a déclaré "comprendre la position adoptée par les collectivités, puisqu'il ne relève pas de leurs compétences de financer des hausse de salaires dans des entreprises privées".

De nouvelles négociations sont prévues ce jeudi 12 mars à 15 heures entre le patronat et le COSPAR.
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