Une étude a été menée par l'INSEE et la Délégation régionale interservices à la ville sur les quartiers des communes bénéficiant d'un contrat urbain de cohésion sociale (CUCS). L'enquête établit que le chômage frappe 34% de la population active de ces quartiers alors qu'il est de 29 % sur l'ensemble de l'île
Dans les quartiers prioritaires, la population active, en emploi ou au chômage, est aussi nombreuse qu'ailleurs. Le taux d'activité s'élève à 65% et est conforme à la moyenne réunionnaise. "Mais le chômage y sévit particulièrement. 34% de la population active est au chômage, contre 29 % sur l'ensemble de l'île. Lorsqu'ils travaillent, les habitants des Cucs sont majoritairement ouvriers ou employés (78%)" notent les auteurs de l'étude.Les quartiers où le chômage est fort sont aussi ceux où les revenus financiers sont moins importants. Dans les CUCS, la part des ménages vivant de bas revenus (45%) dépasse la moyenne régionale. De même, près de la moitié des assurés sociaux bénéficient de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC). Les jeunes notamment, puisque 56% des 18-24 ans y ont recours, note encore l'INSEE.
Le parc de logements des CUCS concentre deux fois plus de logements sociaux qu'ailleurs sur l'île (36% contre 18%). Près de 70% des logements locatifs sociaux de l'île y sont implantés. L'habitat collectif y étant prépondérant. Avec 1 200 habitants au km2, la densité de population est quatre fois plus élevée que sur l'ensemble de l'île.
Les CUCS se différencient sur des critères socio-démographiques. À savoir, "des cités de grande précarité économique, où 45% des personnes actives sont au chômage, des territoires de mixité où les indicateurs sont proches des moyennes réunionnaises" indique l'INSEE.
À La Réunion, 38 quartiers sont sous contrat urbain de cohésion sociale. Ils sont répartis sur 14 communes. Ils font l'objet d'actions publiques particulières pilotées par la Délégation régionale interservices à la ville. Plus de 240 000 personnes y résident.