Association Saint-François d'Assise : les salariés veulent de meilleures condition de travail, la direction juge les demandes "irréalistes et prématurées"

  • Publié le 21 octobre 2025 à 15:18
  • Actualisé le 22 octobre 2025 à 17:41
Grève association Saint-François d'Assises

Les salariés des différentes structures de l’Association Saint-François d’Assise (ASFA) sont en grève depuis ce mardi 21 octobre 2025. S'ils sont une vingtaine devant les grilles de l’association pour le moment, le mouvement pourrait se durcir dans les jours à venir. Dans un préavis déposé en début de semaine, la CGTR Santé demande l’ouverture d’un dialogue social pour l’amélioration des conditions de travail des salariés, ainsi que des primes, sans conditions, pour l'ensemble des employés. De son côté, Maxime Assoune, président de l’association, juge ces demandes irréalistes (Photo sly/www.imazpress.com)

Les revendications de la CGTR Santé de l’ASFA sont l’augmentation de la part patronale de la mutuelle santé à 10 % sur tous les types de contrats, une prime exceptionnelle de 1.000 euros net pour tous, sans condition, ainsi qu’une prime de 250 € net en juillet et en décembre.

"En 2024, l’ASFA a enregistré un excédent supérieur à deux millions d’euros" affirme Gabriel Melade représentant syndical CGRT santé à l’AFSA. "On s’interroge : quand est-ce que l’ASFA va mobiliser cette ressource-là ?" se demande-t-il .

À lire aussi : Association Saint-François d'Assise : préavis de grève pour "obtenir de meilleures conditions de travail"

- "Des demandes irréalistes et prématurées" selon la direction -

Sur la question des excédents, Maximin Assoune, président de l’ASFA, explique : "on a reçu le délégué syndical de la CGTR hier, et ont lui a apporté la réponse :  on ne peut pas satisfaire ses revendications."

Il ajoute:  "c’est démesuré, et ça ne relève pas de notre compétence. Nous ne sommes pas une entreprise privée qui redistribue des bénéfices . On est une association type loi 1901, les bénéfices ne sont pas des bénéfices, ce sont des excédents. La réglementation nous oblige à les mettre en section d'investissement, c'est-à-dire qu’on doit les réinvestir."

Maximin Assoune insiste " ce n'est pas à l’ASFA qu'il doit s'adresser, Il doit s'adresser aux représentants de l'État. Qu'ils aillent manifester devant la préfecture, qu'ils fassent un mouvement global avec toutes les associations médico-sociales pour qu'on prenne en compte leur revendication "

Selon Maximin Assoune, c'est en fin d'année, à la clôture des comptes, que la décision de verser des primes sera prise. Pour le moment les négotiations annuelles ne sont pas termninées et sa porte reste ouverte à la CGTR Santé. 

Ce matin, derrière le jardin de l’État, la CGTR santé regrette de trouver un cadenas au portail de l’ASFA, signe pour le syndicat que le dialogue social est impossible avec la direction. Gabriel Melade se demande, si l’AFSA ne peut pas redistribuer les excédents, que fait l’association de ses fonds propres? Écoutez:

- Des absences non remplacées - 

Au sujet de la pénibilité au travail, Maximin Assoune reconnaît que les difficultés sont réelles et assure mettre en place des actions pour améliorer les conditions de travail des salariés.

Selon lui : "toutes les associations, comme la notre, vous diront que ce sont des métiers pénibles. Mais en effet, on essaie de les rendre le moins pénibles possible. On a installé des rails partout, dans les établissements. On essaie de faire des plannings en concertation avec les salariés."

"Bien sûr, ce sont des choses que l'on prend en compte. Sauf qu'on ne peut pas changer les choses d'un coup de baguette magique. On ne peut pas dire qu'on ne fait rien du tout."

Denise Grondin, éducatrice spécialisée depuis 20 ans au centre d’éducation motrice de Sainte-Suzanne. Au fil du temps elle a vu des changements dans la pénibilité de son travail. Elle travaille au quotidien avec des enfants polyhandicapés. Elle raconte : "pour un groupe de 18 enfants on est 6 encadrants, mais parfois avec les absences on se retrouve à 3 quand les collègues ne sont pas remplacés." Écoutez :

Denise Grondin souhaite attirer l’attention de son entreprise sur l’inflation qui frappe les salariés, et avoir plus de moyen humain, pour accompagner dignement les enfants de la structure. 

ee/www.imazpress.com/redaction@ipreunion.com

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LOrent lo sucré subventionné
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1 jour

Qu'une solution soit trouvée.