À l'appel de la CGTR ports et docks, environ 200 dockers (sur un total de 400 employés) bloquent le port ce mardi 12 octobre 2010. Ils maintiendront leur blocus jusqu'à ce mardi soir pour soutenir les "camarades en grève, depuis douze jours dans le sud de la France". Les grévistes réclament aussi une cessation anticipée d'activité au titre de la pénibilité. "Nous voulons que le gouvernement reconnaisse la pénibilité du travail, ce qui n'est pas le cas dans la réforme des retraites", souligne Danio Ricquebourg, secrétaire général adjoint CGTR ports et docks. "S'il ne trouve pas une solution pour la retraite anticipée, c'est toute la réforme portuaire de 2008 qui sera remise en cause, puisque la convention collective n'est toujours pas signée", indique le syndicaliste.
"Nou lé fami doker. Sé pa pou fé lintérésan nou lé la. Nou lé la pou défann nout travay", lâche Danio Ricquebourg au micro en s'adressant à l'assemblée de dockers. Mais devant l'entrée de l'enceinte portuaire certains sont sceptiques. "Pour moi cela ne sert à rien, Sarkozy ne nous écoute pas de toute façon. "C'est pas la rue qui commande" comme il dit", commente un docker.
Le port est donc bloqué jusqu'à nouvel ce mardi soir. "Pas de livraison ni de débarquement jusqu'à minuit", explique le syndicaliste. "Personne ne rentre ni ne sort de ce port", ajoute-t-il. Un blocage qui ne semble pas impressionner certains salariés. "Moi je suis sûre que cette après-midi je vais pouvoir aller travailler", confie l'un des dockers.
Julie Fioretti pour