Bâtiment et travaux publics

Les terrassiers font barrage

  • Publié le 19 janvier 2009 à 00:00

Depuis 7 heures, ce lundi 19 janvier 2009 les terrassiers ont mis en place des barrages filtrants au rond-point de Cambaie (Saint-Paul) et de Saint-Leu (en face de Kélonia). C'est la suite d'un mouvement entamé en fin d'année dernière. Les terrassiers réclament l'obtention de marchés publics ou des exonérations de charges sociales et patronales. À la mi-journée, d'importants embouteillages s'étaient formés dans les deux sens de circulation dans la région de Saint-Leu

Les terrassiers acceptent de laisser passer les véhicules de secours, les voitures légères, les autobus, les fourgons et les petits camions. Les poids lourds et les engins de chantiers ne peuvent franchir les barrages. "Nous sommes au bout du rouleau, plusieurs entreprises ont déjà mis la clé sous la porte. Cela ne peut plus dure" lancer Hermann Elyse, porte-parole des terrassiers. "En fin d'année, lorsque nous avions barré le rond-point de la rivière des Galets, des élus nous ont demandé d'arrêter le mouvement et ils nous ont promis de trouver des solutions pour nous éviter la faillite. Rien n'a été fait depuis" s'insurge le chef d'entreprise.

Les grévistes demandent une simplification des procédures d'appel d'offres et surtout leur allotissement. "Les collectivités lancent des appels globaux, seules les grosses sociétés peuvent répondre. Nous, les petites entreprises, nous sommes mises immédiatement hors course, nous n'avons pas les moyens de lutter. Nous ne demandons pas la charité, mais juste la possibilité de travailler normalement" dit encore Hermann Elyse. "S'il n'est pas possible de nous donner du travail, alors il faut nous aider financièrement et nous exonérer des charges" ajoute-t-il.
Une réunion entre les grévistes et la préfecture devait commencer en milieu de journée. En attendant, le réseau routier entre l'ouest et le sud est fortement perturbé par des gros embouteillages.

À noter par ailleurs que sur les barrages, plusieurs terrassiers se plaignent d'avoir reçu à ce jour aucune aide à l'achat des carburants. "Seuls les gros transporteurs ont reçu l'aide de 10 centimes d'aide par litre de carburant acheté " se plaignent-ils. Ils abondent ainsi de fait, dans le sens du conseil régional qui a annoncé vendredi la suspension du versement de l'aide aux carburants. Cela au motif que "sur les 2,5 millions d'euros alloués à cette aide, 1 million a déjà été consommé par les pus grandes entreprises de transports, alors que les taxiteurs, les ambulanciers, les auto écoles etc n'ont rien reçu".
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