"Nous lancerons une nouvelle mobilisation pour ce mercredi 12 mai, si la mairie persiste à ne pas vouloir nous donner de réponse et à refuser de négocier avec nous" annonce le secrétaire fédéral adjoint à la CGTR - fonction publique territoriale, Maximin Sabary. Le conflit entre les 300 employés communaux qui dénoncent le projet de réduction de leurs salaires et la municipalité de Saint-Louis est toujours au point mort ce vendredi 7 mai 2010.
"Nous sommes dans l'attente d'une réponse quant à notre demande d'entretien avec Claude Hoarau (maire de Saint-Louis - ndlr), nous sommes prêts à dialoguer, mais pour le moment la mairie fait la sourde oreille" poursuit Maximin Sabary. Ce mercredi se tiendra le nouveau comité technique paritaire (CTP) au cours duquel les mesures de redressement de la commune devront être examinées.Ce CTP n'ayant pu se réunir le vendredi 30 avril faute de quorum, Claude Hoarau avait reporté la séance du conseil municipal du mardi soir 4 mai. Le budget communal comprenant les mesures du plan de redressement des finances communal devait être voté ce soir là. Le maire saint-lousien a expliqué préférer attendre l'avis du CTP avant de soumettre le budget au vote des conseillers municipaux. Le nouveau comité technique paritaire devrait se tenir dans le courant de la matinée de ce mercredi. Le conseil municipal aura lieu le soir même
En attendant, les syndicalistes affirment d'ores et déjà: "si la mairie refuse la discussion, nous nous mobiliserons. Si le CTP entérine le projet de diminution des salaires. Nous nous tournerons vers le préfet pour lui demander d'exercer un contrôle sur la légalité d'une telle mesure. Et s'il le faut nous engagerons des actions en contentieux" prévient Maximin Sabary.
Dans un communiqué publié ce vendredi 7 mai les syndicats notent qu'ils sont "loin de sous estimer les difficultés des collectivités territoriales posées et imposées notamment par le désengagement de l'Etat et les retards structurels". Mais, préviennent-ils "la solution proposée (les baisses de salaires - ndlr) risque fortement d'être la boîte de Pandore, aussi bien dans les secteurs public que privé".
Ce vendredi 30 avril dernier, de grosses tensions avaient été ressenties à Saint-Louis entre la mairie et les manifestants. Bousculades, échauffourées, blocage de la quatre voies, l'ambiance était électrique.
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