À l'appel de la FNEC FP-FO, une cinquantaine de personnels de l'éducation nationale manifeste depuis ce mercredi 23 janvier 2013 en début d'après-midi devant les grilles du rectorat à Saint-Denis. Les syndicats Saiper Pass 974, CFTC et CGTR Éduc'action sont également sur place. Ils demandent l'abandon du projet de loi de refondation de l'école, des projets de régionalisation de l'enseignement professionnel ainsi que le retrait du projet de décret sur les rythmes scolaires. À noter qu'une délégation a été reçue avant le rassemblement par le recteur Thierry Terret. Une motion lui a été remise.
C’est pour protester contre le projet de loi de refondation de l'école que les organisations syndicales se sont rassemblées devant le rectorat. Un projet présenté en conseil des ministres ce mercredi par Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale. S’il prévoit, entre autres, la création de 60 000 postes, la scolarisation des enfants de moins de trois ans dans les zones défavorisées, le rétablissement de la formation des enseignants, il est notamment contesté pour sa réforme des rythmes scolaires dans le primaire avec le retour de la semaine de 4,5 jours.
Pour Jean-Paul Paquiry, secrétaire académique de la FNEC-FP FO, ce projet aura pour conséquences, "l’allongement du temps de présence dans les écoles, des enseignants et des élèves", "l’introduction du travail des enseignants le mercredi après-midi pour la tenue des animations pédagogiques" ou encore "la mise sous tutelle des enseignants auprès des municipalités à travers les projets éducatifs territoriaux". "Il va à l’encontre de l’école de la république", souligne-t-il.
"Il est réducteur de faire croire qu’on pourra améliorer les résultats des élèves en mettant l’école le mercredi matin", explique, pour sa part, Patrick Corré, secrétaire général de la CGTR Éduc’action. Il estime qu’on "ne peut pas aborder les rythmes scolaires sans le problème de l’allègement". "Il y a aussi la question du seuil de classe et celle de la restitution des RASED", poursuit-il.
Les syndications réclament également l’abandon des projets de régionalisation de l'enseignement professionnel. "C’est la fin des lycées professionnels et des professeurs de lycées professionnels", indique Jean-Paul Paquiry.
À noter qu’une délégation de l’intersyndicale a été reçue peu avant le rassemblement par le recteur Thierry Terret. Une motion lui a été remise.



