Éducation nationale - Manifestation à Saint-Denis

Petite mobilisation

  • Publié le 25 février 2011 à 13:21
Vendredi 25 Février 2011

Manifestation des enseignants

L'intersyndicale de l'Éducation nationale n'a pas vraiment réussi à mobiliser les foules ce vendredi 25 février 2011 à Saint-Denis. Il s'agissait de protester contre la suppression de 162 postes dès la prochaine rentrée scolaires. À peine 500 personnes ont répondu à l'appel à la manifestation lancée par les syndicats. Ils étaient pourtant soutenus par les parents d'élèves et les coordinations étudiante et lycéenne. "Nous sommes satisfaits" déclarent néanmoins les syndicalistes. "Il y a beaucoup d'enseignants des lycées. Ce sont ces établissements qui seront principalement touchés par les suppressions de postes" ajoutent-ils. Au Tampon, où une autre manifestation a été organisée, environ 1 200 personnes sont descendues dans la rue.

Tôt en début de matinée une trentaine de grévistes se sont rassemblés devant le rectorat. Un peu plus de 200 autres manifestants en faisaient de même devant la médiathèque. "Nous ne sommes pas très nombreux, mais notre détermination est intacte" commentait une gréviste. Les lycéens de l'UNL (union nationale des lycéens) assuraient le spectacle et l'ambiance.

Le cortège prenait le départ en direction du rectorat en milieu de matinée sous un soleil de plomb. Au fil du trajet des grévistes rejoignaient la manifestation. En arrivant devant le siège de l'Académie, ils étaient environ 500 à scander "non aux suppressions de postes".

Une délégation était reçue par le recteur. L'entretien durait 1 heure 15. Il n'en est pas ressorti grand chose. "Nous avons eu une fois de plus droit à de la mauvaise foi. Le recteur ne nous a rien proposé si ce n'est pas participer à l'effort national en acceptant les suppressions de postes" s'insurgeait Marie Hélène Dor de la FSU.

Les manifestants ont annoncé qu'ils allaient continuer leur mouvement de protestation. "Nous allons rester mobiliser. Il faudra bien que ce gouvernement finisse par entendre notre voix" ont-ils prévenu.

À noter par ailleurs que trois enseignants du lycée professionnel de Vue Belle (Saint-Paul) sont convoqués à la gendarmerie de la Saline ce lundi. Selon ces professeurs, il leur sera demandé de s'expliquer sur des faits supposés d'entrave à la liberté de travail. Cet établissement a été le premier à se mettre en grève contre les suppressions de postes.


Mahdia Benhamla pour
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