Grève dans l'Éducation nationale

Rassemblement devant le rectorat

  • Publié le 14 avril 2003 à 00:00

L'Éducation nationale entame ce lundi 14 avril 2003 sa deuxième semaine de grève. En attendant la manifestation de mardi et l'arrivée mercredi d'un représentant du gouvernement Raffarin, en l'occurrence Gilles de Robien ministre des transports, l'intersyndicale appelle au rassemblement devant le rectorat. Les grévistes refusent le transfert d'une partie du personnel vers les collectivités locales

Depuis le lundi 7 avril, l'enseignement est presque entièrement paralysé. Le mouvement est parti de l'Est de l'île et des agents techniciens et ouvriers de service (ATOS) qui refusent d'être transférer de l'Éducation nationale aux collectivités locales. Entrant dans le cadre de la réforme de la décentralisation, le projet de transfert - il concerne environ 2 000 salariés à la Réunion -, a été annoncé par le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, à la fin du mois de février.
Le mouvement s'est très vite étendu. Les enseignants du second degré (collèges et lycées) soutenaient la grève. Le projet de réforme des retraites du secteur public et leur alignement sur celles du secteur privé était également mise au centre des revendications (si le projet devient réalité la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein passerait de 37,5 ans à 40 ans).
Le mardi, les grévistes occupaient les locaux du rectorat à Saint-Denis. Mercredi, 90% des établissements du secondaire avaient cessé le travail. Les enseignants du premier degré commençaient à débrayer jeudi. À l'aube du même jour, le préfet faisait évacue les locaux du rectorat. Ce qui avaient pour effet de renforcer encore le mouvement de protestation.
Vendredi, le mouvement touchait l'université. Des maternelles aux Facultés c'est désormais l'ensemble de l'Éducation nationale qui est quasiment paralysée.
Ce lundi matin, l'intersyndicale a demandé à tous les grévistes de se rassembler devant le rectorat afin de préparer la grande manifestation de mardi. La mobilisation devrait se poursuivre au moins jusqu'à mercredi avec l'arrivée de Gilles Robien, ministre des transports. Il n'est pas directement concerné par le problème, mais en tant que représentant du gouvernement Raffarin, les grévistes ne devraient pas manquer de l'interpeller.
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